Une Histoire de l’art pour les nuls ne pouvait laisser indifférent L’œil, toujours enthousiaste pour les initiatives de démocratisation de l’art. Hélas, si la formule de cette célèbre collection s’applique avec bonheur pour les sujets pratiques, elle se casse les dents sur cette histoire de l’art. Raconter toute l’histoire de la peinture, sculpture, architecture en partant de l’art pariétal jusqu’à l’art contemporain tient de la gageure quand on veut être simple.
Si les auteurs ont adopté avec raison le parti chronologique traditionnel, l’ambition d’exhaustivité réduit souvent le propos à une succession de notices d’artistes. Il manque un liant, une narration qui mettrait l’histoire de la création en perspective. L’humour potache (Label hellène) et les anecdotes nunuches distraient trop souvent les auteurs de leur propos. Le désir de simplicité leur fait commettre des simplifications abusives : ainsi Giacometti étire ses sculptures car il est déprimé. Mais le plus frustrant reste encore l’absence totale de dessins, cartes, illustrations en regard des œuvres commentées. Expliquer une œuvre sans la montrer, dans un ouvrage qui se veut pédagogique, est suicidaire. Les piètres reproductions au milieu du livre sont en trop petit nombre pour être utiles.
Jean-Jacques Breton, Philippe Cachau, Dominique Williatte, L’Histoire de l’art pour les nuls, First Éditions, 384 p., 22,90 €.
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Pas vraiment pour toutes les mains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°585 du 1 novembre 2006, avec le titre suivant : Pas vraiment pour toutes les mains