Collaborateur de Le Corbusier, théoricien, peintre, professeur, éditeur, auteur de la Nouvelle architecture qui paru en 1939, Alfred Roth visita Piet Mondrian à Paris en 1928.
Pendant dix ans, ils entretiendront une correspondance en français (langue encore "internationale" avant-guerre) qui, compte tenu du peu d’intimité de leurs relations, est loin de se limiter à de simples échanges de politesse ou à des considérations mondaines. Elle jette un éclairage inattendu sur les méthodes de travail de Mondrian, sur sa conception du néoplasticisme et, naturellement, sur les rapports de l’art et de l’architecture, sujet pour lequel son interlocuteur était, bien entendu, particulièrement qualifié.
"Il ne faut pas croire, écrit Mondrian en 1933, que nous voulons ‘faire de l’art’ en architecture : nous aussi trouvons que, tout d’abord, les exigences de la vie amènent une architecture rationnelle : logique, pure." Illustrée d’œuvres du néoplasticien et de réalisations architecturales d’Alfred Roth, cette correspondance apporte un commencement de preuve, soutient Serge Lemoine dans sa préface, que le mouvement constructiviste, entendu au sens large, tend vers l’architecture, "ce qui signifie bien dans l’esprit de ces artistes leur façon d’avoir une action sur le monde".
Piet Mondrian et Alfred Roth, "Correspondance", Éditions Gallimard, 152 p., 140F
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Mondrian à la lettre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : Mondrian à la lettre