L’approvisionnement en eau potable est, pour une ville, une préoccupation politique essentielle. À fortiori pour une capitale.
Cet ouvrage se concentre sur Paris (trois millions d’habitants) et sur la manière dont ce liquide y est acheminé grâce à un étonnant réseau à la fois visible et invisible (pas moins de 1 985 km de canalisations déroulées en sous-sol). C’est le fameux préfet Haussmann qui, au second Empire, obtint du Conseil de Paris la construction d’un important programme d’alimentation en eau de la capitale et en confia la réalisation à l’ingénieur des ponts et chaussées Eugène Belgrand. Imaginé sur le principe d’adduction gravitaire de l’eau, le « système Belgrand » ouvre alors la ville aux départements alentour, les sources étant parfois éloignées de plus d’une centaine de kilomètres. Ces infrastructures, ingénieuses, ne cessent depuis d’être modifiées et réutilisées selon les besoins. À travers moult documents d’archives, ce livre décortique l’histoire des divers patrimoines qui assurent la production et la distribution de cette eau. Un patrimoine naturel (la diversité environnementale), technique et humain (les divers métiers : géologue, fontainier, hydrologue…), mais surtout un patrimoine architectural remarquable : regards, fontaines, aqueducs évidemment et autres réservoirs – celui de Montsouris, dans le XIVe arrondissement, est une cathédrale !
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Les patrimoines de l’eau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°729 du 1 décembre 2019, avec le titre suivant : Les patrimoines de l’eau