Depuis un demi-siècle, l’archéologie préventive a enrichi notre connaissance du passé. Portés par l’Association pour les fouilles archéologiques nationales, puis à partir de 2002 par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), mais aussi par les services d’archéologie des collectivités, ces sauvetages ont déplacé le récit historique vers des espaces jusqu’alors ignorés : les campagnes, les littoraux, les périphéries de ville.
À voir les nombreuses cartes qui composent cet Atlas archéologique de France, on mesure l’ampleur des données collectées par les archéologues depuis que la discipline n’est plus une simple chasse aux trésors, mais bien l’étude d’un territoire.
Dirigé par Dominique Garcia et Marc Bouiron, respectivement président et directeur scientifique de l’Inrap, l’ouvrage est un véritable outil de mise à disposition des données scientifiques, à la portée du plus grand nombre. L’institut fait de l’étude et de la diffusion des données un chantier majeur. Le travail cartographique, précis et clair, mené par Aurélie Boissière pour cet Atlas est un formidable exemple de la manière dont une masse de données archéologiques accumulées depuis des décennies peut se transformer en information.
Pour accompagner ces cartes, des photographies de fouilles, quelques-unes d’objets, et des textes synthétiques documentent de multiples sites archéologiques. Un panachage très digeste pour des thématiques parfois pointues, qui dénote d’une grande rigueur scientifique malgré un format qui vise le grand public. Cet attachement à la science archéologique en fait aussi un plaidoyer pour sa contribution à notre connaissance de l’histoire. Un simple coup d’œil au sommaire offre d’en apercevoir les apports : c’est bien l’archéologie préventive qui permet aujourd’hui de mieux connaître l’âge du bronze – lequel fait l’objet d’un chapitre – ou d’affiner l’étude de notre histoire contemporaine. Industries, voies de communication, relations ville-campagne et sites d’inhumation sont ici les personnages principaux d’une histoire de France mouvante et encore pleine de questions.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le roman national revu par la truelle archéologique
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°625 du 19 janvier 2024, avec le titre suivant : Le roman national revu par la truelle archéologique