Aréopage d’historiens prompt à en découdre avec les faits, chaque nouveau catalogue d’exposition du Centre Pompidou crée l’événement dans le monde de l’édition. Le dernier en date, Yves Klein, corps, couleur, immatériel, ne déroge pas à la règle.
Ouvrage scientifique et beau livre à la fois, ce catalogue rétablit quelques vérités travesties par le mythe Yves Klein (1928-1962). Ainsi, Camille Morineau désire en finir avec les « clichés », rappelant que les Anthropométries ne sont ni exclusivement bleues, ni exclusivement féminines. Ailleurs, Denys Riout et
Didier Semin tordent le cou à une légende plus tenace encore : le bleu IKB n’a pas été breveté. Pour attester l’antériorité de son invention, sans la protéger, Klein a en effet préféré une autre démarche, moins dispendieuse : l’enveloppe Soleau (www.inpi.fr). Invention qui, de surcroît, ne porte pas sur le pigment bleu outremer, mais sur la résine synthétique mise au point avec Édouard Adam pour fixer ces pigments sans en altérer l’intensité. Et Beaubourg de rendre à Klein ce qui lui appartient : le médium fixatif !
Sous la direction de C. Morineau, Yves Klein, corps, couleur, immatériel, éditions du Centre Pompidou, 320 p., 39,90 €.
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Le point sur le « i » de Klein le Monochrome
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Le point sur le « i » de Klein le Monochrome