Éminent historien de l’art et chercheur, Ernst Hans Gombrich est décédé en 2001, avant la publication de son dernier ouvrage La Préférence pour le primitif, à la fois testament personnel et anthologie. Fruit de quarante ans de recherche, ce livre posthume offre une lecture pénétrante de l’histoire et de la psychologie du goût.
L’auteur explore l’idée reçue selon laquelle les œuvres anciennes (autrement dit « primitives ») seraient supérieures, sur le plan moral comme sur le plan esthétique, aux œuvres plus récentes, considérées comme décadentes. Des générations d’artistes, critiques et écrivains ont ainsi préféré la noblesse supposée des styles anciens à ceux des époques postérieures, coupables à leurs yeux d’exercer un attrait artificiel et de corrompre les sens. S’appuyant sur une solide argumentation et d’abondantes citations, Ernst Gombrich analyse les termes du débat tel qu’il a été posé par les auteurs de l’Antiquité, avant d’en retracer l’évolution depuis sa résurgence au XVIIIe siècle. Il décrypte les modifications du goût et du jugement, puis interroge la place centrale occupée par Raphaël dans l’histoire de l’art. Il se penche enfin sur la notion de primitivisme au XXe siècle, analysant les évolutions dont il fut lui-même témoin.
E. H. Gombrich, La Préférence pour le primitif, éditions Phaidon, 2004, 324 p., 59,95 euros, ISBN 0-71-489415-X.
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Le dernier Gombrich
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°209 du 18 février 2005, avec le titre suivant : Le dernier Gombrich