Le baroque a toujours posé des problèmes de définition aux historiens. Si un consensus se dégage pour rattacher le baroque au mouvement de la Contre-Réforme catholique, et le définir par un style exalté et théâtral, les auteurs ont en général tendance à qualifier de baroque tout ce qui va de la fin du XVIIe siècle au milieu du XVIIIe siècle.
Cette traduction d’un ouvrage allemand n’échappe pas à la règle. D’autant qu’ayant pris le parti d’un découpage par discipline, elle met indirectement en évidence les différences stylistiques entre la profusion de la basilique Saint-Pierre à Rome et le classicisme de la façade est du Louvre. Ou entre les envolées d’un Simon Vouet et le réalisme de Rembrandt.
En oubliant le titre de l’ouvrage, on a entre les mains une véritable encyclopédie sur l’art européen entre le maniérisme et le néoclassicisme. Mais amateurs de beaux livres faits de photos légendées, abstenez-vous. Si les illustrations sont nombreuses et en général de qualité, le texte est copieux, très copieux. Les auteurs mettent une attention toute germanique à préciser le contexte historique, la biographie des artistes, les sources, la description des œuvres. À lui seul l’ouvrage en remplace dix autres pour un prix raisonnable.
Rolf Toman, L’Art baroque, 500 p., plus de 500 ill., éditions Place des Victoires, 40 €.
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L’art européen entre le maniérisme et le néoclassicisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°575 du 1 décembre 2005, avec le titre suivant : L’art européen entre le maniérisme et le néoclassicisme