RECUEIL. Si Orsay réserve à l’ange noir une exposition flottante quant à la définition de son objet, ce remarquable Petit Traité des succubes permet de revenir à cette noirceur qui encra les récits comme les gravures de toute la génération symboliste.
Tous – Rémy de Gourmont, Jules Bois ou Robert de Montesquiou – approchèrent le succube, cette figure harcelante qui, prenant le visage d’une femme, outrage sexuellement le rêve du dormeur. Cette créature démoniaque, pour peupler les rêves, menace la raison et ressuscite ces « rafraîchissantes ténèbres », manière de resacraliser la chair et de faire du fantasme, dût-il être monstrueux, une beauté clandestine, une exultation intime, solaire quoique nocturne. Admirablement métaphysique.
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L’Ange noir. Petit traité des succubes
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Abonnez-vous dès 1 €L’Ange noir. Petit traité des succubes, textes réunis, annotés et présentés par D. Durand et J.-D. Jumeau-Lafond, Éditions La Bibliothèque, 205 p., 17 euros.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°657 du 1 mai 2013, avec le titre suivant : L’Ange noir. Petit traité des succubes