BEAUX LIVRES. En 1887, Maupassant signait une pétition contre l’élévation de cette « tour vertigineusement ridicule ». La tour Eiffel est devenue depuis le symbole de la capitale française .
Dans un de ses textes repris en introduction des photos d’André Martin, Roland Barthes pointe son absolue inutilité qui en fait « un signifiant pur » ouvert à la superposition de sens : mythologie du matériau, mythologie de son panorama, mythologie de la forme qui induit des métaphores végétales, animales, sexuelles. Accompagnées d’images d’archives de sa construction, les photographies noir et blanc d’André Martin captent tous les détails de la tour.
Contrairement à Maupassant, l’illustrateur Henri Rivière, lui, fut d’emblée fasciné par le monument. Autre époque, autre livre, il réalisa au début du XXe siècle, en amateur d’art japonais, trente-six lithographies cinq couleurs en hommage aux trente-six vues du mont Fuji par Hokusai. L’ouvrage, paru en 1902 en quelques exemplaires et introduit par le critique d’art Arsène Alexandre, est réédité aujourd’hui dans sa maquette originale conçue par George Auriol.
Roland Barthes et André Martin, La Tour Eiffel, Éditions du Seuil, 95 p., 25 €.
Henri Rivière, Les Trente-Six Vues de la tour Eiffel, Éditions du Seuil, 105 p., 25 €.
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La tour Eiffel, mythologique et japonisante
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : La tour Eiffel, mythologique et japonisante