Cour martiale allemande, île de Jersey, 16 novembre 1945. Deux femmes, bourgeoises, cinquantenaires d’origine juive, artistes excentriques, s’apprêtent à entendre leur condamnation.
Cela fait sept ans que Claude Cahun et sa compagne Suzanne Malherbe, qui participent activement au mouvement surréaliste, se sont installées à Jersey, en 1938. Malgré leur santé fragile, ces insoumises ont mené une résistance active face à l’ennemi, l’attaquant là où les fusils ne pouvaient être d’aucun secours : sur le terrain spirituel, avec pour seule arme la poésie. Sur des supports de fortune, ces deux francs-tireuses poétiques ont rédigé des milliers de tracts signés « Le soldat sans nom », laissant croire à une résistance à l’intérieur même de l’armée allemande, incitant les militaires à déposer les armes. D’ailleurs, les deux sœurs d’armes ont eu le dernier mot : Jersey a bel et bien été libérée sans effusion de sang. Le roman, inspiré des textes de Claude Cahun et Suzanne Malherbe relatant leurs années de guerre à Jersey, se lit d’une traite.
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La poésie comme acte de résistance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : La poésie comme acte de résistance