Contre une relative monotonie du discours sur l’art, les éditions Hazan entendent lutter en éditant la collection « L’art en travers ».
Textes théoriques, pamphlets, enquêtes… la profession de foi de cette nouvelle collection moyen format, où le texte prime, promet de belles pages.
Après Philippe Sers et son Duchamp confisqué, Gérard Durozoi signe Ras le bol Warhol et Cie !, le troisième opus de la collection. Le sujet : une plaidoirie en règle contre « la pauvreté des images » initiée par Warhol. Le critique d’art démonte point après point la stratégie suivie par l’artiste pour devenir célèbre et gagner de l’argent : de l’utilité de sérigraphier des portraits de stars bien sûr, mais aussi son approche des galeries, le principe de la Factory, la notion de marchandise, etc. « Si Warhol avait approfondi son travail dans [cette] voie […], écrit Durozoi à propos des Disasters, il serait peut-être devenu le grand peintre tragique de l’époque. » Au lieu de cela, il est celui qui a appauvri l’art. Et ce bien avant Murakami, Koons et Abdessemed qui, enfants de Warhol, ne trouvent non plus pas grâce aux yeux de l’auteur.
Gérard Durozoi, Ras le bol Warhol et Cie !, Hazan, « L’art en travers », 124 p., 15 euros.
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Gérard Durozoi : "Ras le bol Warhol et Cie !"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°613 du 1 mai 2009, avec le titre suivant : Gérard Durozoi : "Ras le bol Warhol et Cie !"