« Je ne me dis pas artiste, je ne me dis pas poète, mais je me sens artiste, je me sens poète parfois. Je me sens paysan. Je me sens traceur de piste, guide. Je me sens dompteur. Je me sens prêtre. Je me sens voyageur. Et je me sens surtout le spectateur d’une pièce où tous les hommes et tout ce qui existe sur la Terre jouent un rôle. Je me sens soldat qui doit lutter pour la paix. Je me sens tout », écrit Gaston Chaissac à Raymond Queneau en 1946.
Cette première monographie de ce fils de cordonnier initié à la peinture par Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, rencontrés par hasard à Paris en 1937, nous guide dans la vie et l’œuvre de cet artiste polymorphe, prodigieux épistolier et poète hors norme. S’il admira Picasso, s’il tissa des liens avec ses contemporains, d’Albert Gleizes à Jean Dubuffet, Gaston Chaissac veilla avant tout à rester dans les marges. Cet ouvrage, tout en mettant en lumière avec finesse ses filiations et ses dialogues artistiques, donne à voir avec éclat la singularité de son langage visuel.
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Gaston Chaissac
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°760 du 1 décembre 2022, avec le titre suivant : Gaston Chaissac