C’est un livre rédigé à deux mains, un échange épistolaire entre le photographe Paolo Roversi et le philosophe Emanuele Coccia.
Des lettres autour de la lumière et de son corollaire, l’obscurité, qui inspirent fortement les deux auteurs. Quand le photographe affirme que la photographie « ajoute de la vie au monde par sa capacité à fixer la lumière », son correspondant renchérit quelques pages plus loin : « La photographie ajoute du temps au monde. Chaque cliché est le don d’une éternité toute particulière qui n’est plus à la disposition ni sous le contrôle de personne. » Le livre recèle de très belles formules et réflexions métaphysiques, notamment quand Paolo Roversi rappelle la définition donnée par son ami à la lumière : l’encre cosmique ! Tous deux s’accordent aussi sur l’importance de la relation humaine dans l’acte de faire un portrait. Il est également question du temps, de l’art, de la beauté, de la mode. Paolo Roversi évoque ses souvenirs d’enfance à Ravenne, ses rencontres marquantes avec d’autres photographes et avec ses modèles. Des portraits, natures mortes, et quelques paysages de Roversi constituent un beau contrepoint à cet échange. Concentrés de force et de douceur, ces images en noir et blanc et en couleur sont captivantes. Un livre autour du mystère de la création que l’on aura plaisir à relire et partager.
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Encre cosmique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Encre cosmique