Avec son Dracula, le dessinateur Georges Bess réalise une adaptation fidèle de l’œuvre de Bram Stoker qui se distingue par sa maîtrise du noir et blanc.
La BD raconte l’histoire de Jonathan Harker, un clerc de notaire londonien, envoyé en voyage d’affaires dans les Carpates pour rencontrer le mystérieux comte Dracula. Cependant, ce dernier se révèle être un vampire, et va mettre en péril la vie du jeune homme et de sa famille. S’ensuit alors une course contre la montre pour retrouver et tuer le monstre assoiffé de sang. Avec cette adaptation, Georges Bess a souhaité remettre sur le devant de la scène l’œuvre originale de Bram Stoker. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le contrat est rempli, puisque la BD propose un récit efficace suivant la trame scénaristique de l’écrivain. D’un point de vue narratif, l’album s’adresse surtout à ceux qui ne connaissent pas l’histoire originelle de Dracula. Pour les autres, l’intérêt du livre sera surtout graphique. Les partis pris visuels sont en effet intéressants. Le choix du noir et blanc fonctionne bien et rappelle à l’imaginaire les premiers films de vampires des années 1920/1930. Cette absence de couleur permet à Georges Bess de jouer avec les contrastes, notamment en surexposant ou en sous-exposant certaines images. Au-delà du contraste, le dessinateur démontre sa maestria des cases. Il n’hésite pas à empiler les plans les uns sur les autres pour créer plus de profondeur. Ainsi, par la manipulation des cases et par l’emploi du noir et blanc, Georges Bess réussit à redonner visuellement vie à l’univers de Bram Stoker. Quelque part, le dessinateur nous fait toucher une vérité du doigt. Et si l’immortalité de Dracula ne résidait pas dans le sang, mais dans l’encre d’une bande dessinée ?
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Dracula, un retour aux sources réussi
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°729 du 1 décembre 2019, avec le titre suivant : Dracula, un retour aux sources réussi