« Cézanner ferait un robuste verbe du premier groupe » :dès les premières pages, le ton est donné.
Marie-Hélène Lafon, dont l’Histoire du fils a reçu le Prix Renaudot en 2020, n’entend ni livrer une énième biographie de Cézanne ni s’essayer à une érudite critique de son œuvre. Simplement, au fil de la plume, elle s’amuse, précisément, à « cézanner » : elle regarde les tableaux, rêve, se confie, se lie d’amitié avec l’artiste, s’immisce dans les pensées de sa mère inquiète pour ce fils dont on dédaigne les tableaux, et qui vit avec une femme et leur fils, dont il cache l’existence à son père… « J’ai le goût de ces libres variations à inventer en des matières où tout a toujours déjà été dit », écrit Marie-Hélène Lafon. Elle nous le communique : on se laisse porter par la mélodie de son texte subtilement polyphonique, où les voix de Cézanne, de sa mère, la sienne propre s’entremêlent et se répondent, pour donner chair à celui qui, avant de devenir le grand Cézanne, fut aussi « Paul » ou « Monsieur Cézanne ».
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Cézanner pour s’amuser
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Cézanner pour s’amuser