Automne 1926. Il est l’auteur célèbre d’une multitude de Baisers.
Il a cinquante ans, la barbe blanche et des songes infinis. Elle vient de Suisse, n’a pas vingt ans, danse comme une blonde volute. Constantin Brancusi (1876-1957) vient de succomber aux charmes ensorcelants de Marthe Lebherz (1906-2008) et, tandis que sa première grande exposition personnelle le réclame à New York, entreprend une correspondance avec son amante qui, improvisée secrétaire, règle depuis Paris les affaires quotidiennes. Trois mois de lettres, trois mois de mots d’amour fou entre le sculpteur, devenu « Tantan », et sa muse, rebaptisée « Tonton ». Ces lettres, peuplées de désirs intimes, de chagrins passagers, de comptes à régler, de prescriptions techniques, de noms de code (ainsi Marcel Duchamp en « Morice »), Brancusi les conserva afin de composer, agrémentée de dessins, une éphéméride de la passion. Grâce à Doïna Lemny et au soutien de l’Institut culturel roumain, ce livre, d’une élégance exquise, paraît enfin aux éditions Fage. Éblouissant.
Brancusi & Marthe, ou L’histoire d’amour entre Tantan et Tonton, correspondance réunie par Doïna Lemny, Fage éditions, 128 p., 24 €.
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Brancusi & Marthe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°711 du 1 avril 2018, avec le titre suivant : Brancusi & Marthe