Le vent est le personnage principal du Journal de Nicolas Bouvier sur les îles d’Aran. Dans le très bel ouvrage de Beatrix von Conta, ce sont les milliers de murets en pierre sèche qui quadrillent une de ces îles.
Leur robuste assemblage de pierres fait de pleins et de trous diffère de ceux que l’on peut connaître en France ou ailleurs dans le sud de l’Europe. « D’infimes signes ou subtilités renseignent sur les propriétaires, et au milieu des milliers d’enclos, chacun sait lesquels lui appartiennent », explique la photographe dans le texte introductif à ses photographies de murets que l’on contemple à son tour, fasciné par leurs étonnantes constructions minérales élevées et entretenues par des mains d’hommes et de femmes pour rendre la terre arable. Le paysage qu’ils structurent se découvre au fil des pages. Il relève d’une histoire de survie sur ces terres inhospitalières et d’existences aguerries contre leur dureté, mais non moins éprouvées, que la photographe fait ressentir dans toute sa puissance et sa fragilité.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Beatrix von Conta
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°761 du 1 janvier 2023, avec le titre suivant : Beatrix von Conta