Si l’exposition « Calder » à Beaubourg confirme que l’artiste a joué dans la cour des grands du XXe siècle, elle révèle aussi qu’à la différence d’un Picasso ou d’un Matisse les prémices de son œuvre restent mal connues, car peu étudiées.
Deux ouvrages fraîchement parus, Calder, mouvement et réalité, monographie écrite par Arnauld Pierre, aboutissement d’une thèse soutenue en 1995, et Animal Sketching, réédition du recueil de dessins et de textes signés Calder sorti en 1926, corrigent heureusement ce manque.
Tous deux montrent la cohérence du parcours de l’Américain qui, avant d’être le sculpteur que l’on sait, père des Mobiles, fut un dessinateur inventif, impulsif, s’exerçant à capter en quelques traits d’encre le mouvement (et l’« identité ») des animaux des zoos de New York. « Ayez un crayon et du papier sur vous à tout moment. Et faites-en usage », écrit Calder. C’est que l’artiste n’est pas cet enfant que l’on croit gâté par le don, mais un travailleur acharné, dit en substance Arnauld Pierre qui signe par ailleurs la postface d’Animal Sketching. Calder ne s’est pas fait en un jour.
A. Pierre, Calder, mouvement et réalité, Hazan, 335 p., 49 euros. A. Calder, C, Dilecta, 104 p., 24 euros.
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Arnault Pierre : "Calder, mouvement et réalité" - Alexander Calder : "Animal Sketching"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°614 du 1 juin 2009, avec le titre suivant : Arnault Pierre : "Calder, mouvement et réalité" - Alexander Calder : "Animal Sketching"