Le Caire, 1er avril 1921. Attablé à une terrasse devant un mangue-vodka, cocktail à la mode de l’époque, le narrateur, un dénommé Stapleton, employé de l’agence de voyages Thomas Cook, observe un frêle garçon aborder les touristes fraîchement débarqués au pays des pharaons, dont ils veulent, bien sûr, rapporter des souvenirs antiques.
Le but du jeune homme est de vendre à ces voyageurs fortunés les curieux objets qu’il tire de sa manche. Stapleton se lève, l’aborde. « Monsieur, mon Bey, tu veux une antiquité vraiment antique ? » Bientôt, le garçon l’amène à un certain George, « fabricant d’antiquités », faussaire anglais virtuose. En racontant l’histoire de ce dernier, Stapleton entraîne le lecteur dans cette Égypte tourbillonnante du début du XXe siècle vers laquelle se tournaient tous les regards, où les œuvres du faussaire tendent à se confondre avec des pièces authentiques, dupant même les archéologues. Bien mené, trépidant, documenté, ce roman tient en haleine tout en questionnant avec subtilité le statut des copies par rapport aux originaux.
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Antiquités en toc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Antiquités en toc