LEÇONS. Pour définir son univers artistique, le plasticien allemand Anselm Kiefer, invité par le Collège de France en 2010, convoque à la fois, au fil de ses huit cours transcrits dans ce livre, la philosophie de Descartes, Heidegger et Merleau-Ponty, la littérature de Proust, Hugo et Valéry, et les arts plastiques (Monet, Boltanski, Buren).
Des références qu’il met bien sûr en regard de son propre travail, reproduit dans ces pages. Anselm Kiefer y parle de son intérêt pour la géométrie, les mathématiques et la construction.
Né en Allemagne en 1945, il fut fasciné par les amas de briques jonchant les rues détruites pendant la guerre. Devenu adulte, les briqueteries éphémères présentes le long des routes d’Asie éveillent en lui une émotion qu’il traduit plastiquement en 2009. Ces cours ont « un caractère très personnel » admet l’artiste en préambule, puisqu’il y évoque le processus de création qu’il voit comme une « oscillation entre le rien et le quelque chose », ses sentiments et ses combats. Ce voyage dans la nébuleuse « kieferienne » nous éclaire sur cette génération d’artistes hantée par le spectre de la Shoa. Pour ceux qui souhaiteraient associer l’image aux textes, les cours du maître sont également disponibles en vidéo sur www.college-de-france.fr.
Anselm Kiefer, L’art survivra à ses ruines, Éditions du Regard, 348 p., 39”‰€
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Anselm Kiefer - « L’art survivra à ses ruines »
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Anselm Kiefer - « L’art survivra à ses ruines »