« Voir, comprendre le monde, le sentir intensément… » Ces quelques mots prononcés par Alberto Giacometti en 1962 résonnent comme le manifeste de son œuvre, éminemment existentielle. D’autres citations, tout aussi éloquentes, parsèment les écrits et les entretiens du sculpteur. Quatre sont retranscrites dans cet ouvrage. Il est d’ailleurs regrettable de ne pas en trouver plus, surtout quand on connaît la propension de l’artiste à parler de son travail.
Modestes, ces extraits suffisent à révéler l’obsession de Giacometti : tenter de saisir (en vain) les formes et les contours du réel. Faire une tête, échouer, recommencer encore et encore, chaque matin, chaque nuit. Quel sens donner à cette quête perpétuelle de la vraisemblance ?
Angel Gonzalez se prête au jeu des devinettes et décortique la carrière de l’artiste, analysant sa rupture avec les surréalistes et son retour à la figuration. Son discours est nourri des monographies précédentes, des citations de Breton et Sartre et de références multiples, si bien qu’au bout du compte notre esprit s’égare dans ces digressions érudites. La lecture s’ankylose. Déconseillé aux étourdis ?
Angel Gonzales, Albrto Giacometti, éditions Hazan, 2006, 160 p., 35 €.
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Alberto Giacometti
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°590 du 1 avril 2007, avec le titre suivant : Alberto Giacometti