Biographie. « Je te conseille de lire le livre d’André Breton. »
En 1933, écrivant ces mots à Jacqueline Lamba (1910-1993), André Delons ne se doutait pas de l’influence qu’il aurait sur la vie de sa cousine. Non seulement la jeune femme allait lire les textes de Breton, mais elle allait, par le filtre des mots, tomber amoureuse du poète. Un an plus tard, Lamba part à sa rencontre, dans les cafés où se réunissent les surréalistes. Le coup de foudre est immédiat. Breton l’épouse et lui dédie son plus beau texte : L’Amour fou. La vie leur offre une fille, Aube. Jacqueline devient l’amie fidèle de Picasso, Dora Maar, Claude Cahun, Frida Kahlo. Man Ray et Lam louent sa beauté.
Mais, avant d’être une épouse, Lamba est un peintre dont le caractère ne s’accommode pas de l’esprit bourgeois de Breton, ni du peu d’intérêt que celui-ci porte à sa peinture. En 1942, en exil aux États-Unis, la peintre quitte le poète pour un sculpteur, David Hare. Pour elle débute alors une seconde vie – et une seconde désillusion – qui la conduira à la liberté, physique et artistique, à laquelle elle a toujours aspiré. Sans pour autant jamais sortir de l’ombre de Breton, dont l’âme plane encore sur sa biographie.
Alba Romano Pace, Jacqueline Lamba, peintre rebelle, muse de L’Amour fou, Gallimard, 320 p., 23,50 e.
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Alba Romano Pace, Jacqueline Lamba, peintre rebelle, muse de L’Amour fou
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°627 du 1 septembre 2010, avec le titre suivant : Alba Romano Pace, <i>Jacqueline Lamba, peintre rebelle, muse de L’Amour fou</i>