Matthias Bruggmann, lauréat de la deuxième édition du Prix Elysée

Le nom du photographe lauréat du Prix Elysée a été annoncé à l’occasion de la Nuit des images, samedi 24 juin. Le Suisse Matthias Bruggmann recevra 75 000 euros pour financer les coûts de la moitié de la production de son projet photographique et de la moitié du livre qui en est issu. Accompagné dans son travail pendant un an par le Musée de l’Elysée, il devra l’achever pour la publication de l’ouvrage par l’institution.

Son projet en Syrie, « A haunted world where it never shows », questionne l’ambigüité des images et déconstruit les règles de la photographie documentaire et de la photographie de guerre. L’apparente simplicité de l’image vise à éveiller chez le spectateur occidental une réflexion sur ce qui lui est présenté et un sentiment d’empathie menant à la « compréhension viscérale » de la violence présente dans tout conflit.

Né à Aix-en-Provence en 1978, Matthias Bruggmann est diplômé de l’Ecole de photographie de Vevey (Suisse). Son travail autour des normes du photojournalisme a pour cadre l’Egypte, Haïti, l’Irak, la Somalie, la Syrie et la Lybie. Cofondateur de l’espace d’art contemporain Standard/Deluxe à Lausanne, ses tirages sont conservés dans les collections du Frac Midi-Pyrénées, du Musée de l’Elysée et de diverses collections privées.

Le Prix Elysée récompense tous les deux ans un photographe recommandé par des professionnels de la création contemporaine (photographie, cinéma, art contemporain, design, mode…). Les sept autres personnes dont le travail a été retenu pour la compétition reçoivent 4 600 euros chacun en vue d’une publication et bénéficient des conseils du musée.