PARIS
PARIS [20.10.16] - L’inauguration hier mercredi de la 43e édition de la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) a révélé une manifestation qui désormais semble solidement installée dans ses fondamentaux que sont une alliance de maturité et de qualité.
Pas d’esbroufe, pas de scintillements de surface afin d’appâter le chaland avec facilité, mais à l’inverse une majorité de propositions construites, des stands pensés et des œuvres parfois surprenantes – dans le bon sens du terme – pour qui prend la peine de sortir des voies largement labourées par le marché, comme par exemple la galerie Plan B (Cluj, Berlin) qui exhumait la peinture géométrique des années 1970 de Mihai Olos. Voilà ce qu’offrait à voir, hier la FIAC 2016 pour son premier jour d’ouverture.
À cet égard, l’ouverture du nouveau Salon Jean Perrin, à l’étage du Grand Palais a fait montre d’une belle pertinence, avec neuf galeries proposant des expositions personnelles d’artistes dont l’œuvre est redécouverte depuis quelques années ; avec des mentions spéciales pour les présentations de Nil Yalter par Espaivisor (Valence), Irma Blank par P420 (Bologne) et Darío Villalba par Luis Adelantado (Valence).
Le premier opus du nouveau secteur « On Site », dévolu à des œuvres de grands formats, qui a pris ses quartiers au Petit Palais voisin s’est en revanche montré en demi-teinte. Réussie dans le jardin, avec Noël Dolla, Abraham Cruzvillegas ou Yoshihito Nara, la greffe n’a pas pris dans la galerie Sud, avec une accrochage mal pensé et confus qui mettait peu en valeur des œuvres parfois de belle qualité, comme celles de Manfred Pernice, Jimmie Durham ou la double vidéo du chinois Yu Honglei.
Cela restera à confirmer au cours de la semaine, mais si la fréquentation a paru lors de l’inauguration être sensiblement égale à celle des années passées, il semble qu’une partie des visiteurs étrangers, les américains en particulier, a cette année délaissé Paris ; une conséquence probable du contexte sécuritaire actuel, et peut-être aussi de la semaine qui a séparé Frieze de la Fiac et aurait nécessité pour beaucoup de rester trop longtemps en Europe.
Le niveau des affaires semble lui avoir navigué entre deux eaux. Nombre de marchands ont fait part de contacts et d’un « intérêt », ce qui en clair signifie que rien ou peu a été vendu, quand beaucoup d’autres faisaient état d’un rythme très mou. Certains néanmoins ont assez vite commencé à « travailler », à l’instar de Parra Romero (Madrid) qui s’est défait d’œuvres de Rosa Barba et de Stefan Brüggemann ou de Frank Elbaz (Paris) qui a cédé un grand tableau de Sheila Hicks.
La semaine avait bien commencé avec l’inauguration le 18 octobre de la seconde édition de Paris Internationale, qui est parvenue à confirmer son succès de l’an dernier. Installée dans un très chic et grand hôtel particulier de l’avenue d’Iéna, elle est de nouveau parvenue, même si tout n’y était pas digne d’intérêt, à attirer des exposants pertinents, des œuvres de qualité et à faire souffler un véritable air frais.
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Une Fiac de bonne tenue pour son premier jour d’ouverture
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Abonnez-vous dès 1 €Fiac, jusqu’au 23 octobre, Grand Palais, avenue Winston Churchill, 75008 Paris, www.fiac.com, tlj 12h-20h, vendredi 21 jusqu’à 21h.
Hors les murs : Petit Palais 10h-18h, le 21 octobre 10h-21h ; Jardin des Tuileries 7h30-19h30
Paris Internationale, jusqu’au 23 octobre, 51, avenue d’Iéna, 750116 Paris, www.parisinternationale.com, tlj 12h-20h, dimanche 23 12h-18h.
Légende Photo :
Vernissage de la Fiac, 20 octobre 2016 © photo Ludosane pour LeJournaldesArts.fr