Un souffle de renouveau, apporté par \"l’Unfair\", a transformé la foire annuelle de Cologne qui s’est tenue du 10 au 16 novembre. Cette manifestation rivale a attiré de nombreux jeunes marchands.
COLOGNE - L’événement a été créé par l’arrivée de l’"Unfair", cette manifestation rivale décidée depuis deux ans par une nouvelle génération de marchands d’art, allemands et étrangers. Ils ont rejoint aujourd’hui leurs collègues plus âgés.
La halle 5, où se trouvaient ces jeunes marchands, était vraiment le point central de la foire, dans une atmosphère de chaleur bourdonnante, et la section anglaise – art anglais et international – en était l’attraction majeure. Dix-huit marchands anglais participaient à l’événement et, à l’exception d’un fort contingent d’Italiens, ils constituaient la plus importante représentation internationale.
On y relevait presque tous les grands noms du marché londonien en matière de peinture et de sculpture nouvelles : Anderson O’Day, Anthony d’Offay, Laure Genillard, Interim Art, Mark Jancou, Lisson, Victoria Miro, Anthony Reynolds, Karsten Schubert et White Cube. Leurs stands ont attiré une très vive attention, avec une liste impressionnante de collectionneurs internationaux, principalement des Belges.
Un mur de terre cuite par Fontana
Le White Cube de Jay Jopling a réussi à vendre des sculptures d’Antony Gormley, des sculptures et des tableaux de Damien Hirst, un nouvel autoportrait (cire et plomb) par Marc Quinn et des dessins de Gavin Turk. Karsten Schubert a vendu des œuvres de Bridget Riley et de Keith Coventry, des dessins de Rachel Whiteread. Chez Anthony d’Offay, Sadie Coles et Polly Robinson ont acquis des œuvres d’Andrea Zittel, Janine Antoni et Grayson Perry ; elles ont également présenté Union Jack Antfarm de Yukinori Yanagi.
Pour accentuer cette atmosphère très britannique, le marchand local Raphael Jablonka a exposé dans sa galerie les Naked Shitty Pictures de Gilbert & George – dix grandes œuvres photographiques nouvelles –, et il a organisé en leur honneur la meilleure soirée de la foire, un événement mondain qui a eu lieu au "Gloria", avec projection de diapositives des œuvres sur les invités.
Au premier étage de la halle 1 étaient regroupés les marchands de la génération antérieure. On a particulièrement remarqué Karsten Greve, qui avait remonté un grand mur de terre cuite par Fontana ; Anneley Jude, avec une toile de Mondrian ; Wolfgang Wittrock, le marchand de Düsseldorf, qui exposait des œuvres sur papier de Picasso et de Klee. Mais ces chefs-d’œuvre étaient un peu perdus au milieu d’une présentation plus conventionnelle et moins stimulante que celle du rez-de-chaussée.
Le Musée Ludwig a décerné son prix annuel à James Lee Byers pour The last perfect smile, et un prix spécial a été accordé à Maria Corral, l’ancienne directrice du Centre Reina Sofia de Madrid.
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Souffle nouveau à la foire de Cologne Succès pour les grands marchands britanniques
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°9 du 1 décembre 1994, avec le titre suivant : Souffle nouveau à la foire de Cologne Succès pour les grands marchands britanniques