TABLEAUX ANCIENS ET DU XIXE SIÈCLE, COLLECTION J. E. SAFRA VENTE DU 26 JANVIER, NEW YORK SOTHEBY’S
La collection Safra rassemble une cinquantaine de peintures anciennes de tous les genres. Le paysage architectural est notamment illustré par une vue de la Piazzetta, Venise, chef-d’œuvre de Luca Carlevarijs qui fut le professeur de Canaletto, estimée 2 millions de dollars (1,5 million d’euros). Saluons deux caprices architecturaux peints en 1739 par Giovanni Paolo Panini (est. 1 million de dollars chacun), dans un style qui rendit l’artiste célèbre à Rome. La magnifique et monumentale toile (216 x 150 cm) figurant Vénus et Adonis par Jacopo Amigoni (ill. ci-contre) passe pour l’une des plus belles compositions mythologiques du peintre (est. 1,5 million de dollars ou 1,1 million d’euros). Cette peinture où se dégage l’émotion des deux protagonistes de la scène – Vénus implore Adonis de ne pas partir à la chasse où il sera finalement tué –, a son pendant, Flore et Zéphyr, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York depuis 1985. Peint en 1645, Cérès, Bacchus et Vénus est une œuvre majeure du style mature de Jan Miel (est. 800 000 dollars ou 600 000 euros). La peinture a été réalisée à un tournant de la carrière de l’artiste, lorsque celui-ci s’arrêta de peindre les scènes de genre, qui occupèrent ses années à Rome, pour se consacrer à des œuvres plus classiques. Signalons encore une superbe marine, exécutée au crayon et à l’huile sur panneau (technique appelée penschilderingen) par Willem Van de Velde l’Ancien, un des plus brillants peintres de marines de la moitié du XVIIe siècle (est. 400 000 dollars ou 300 000 euros). Dans un style très graphique et détaillé, l’œuvre illustre un bateau par mer calme aux abords du littoral.
Expert : George Wachter
Estimation : 17 à 26 millions de dollars (13 à 20 millions d’euros)
Nombre de lots : 59
JEAN CLAUDE ABREU, HUMANISTE ET COLLECTIONNEUR VENTE DU 27 JANVIER, PARIS CHRISTIE’S
Issu d’une famille franco-cubaine, Jean Claude Abreu, ancien actionnaire discret du magazine L’Œil, aimait les beaux objets et les tableaux. Il savait les unir avec goût en mélangeant les styles et les époques, comme on peut le découvrir à travers les photos de son appartement parisien, reproduites dans le catalogue de vente. Dans l’entrée, une statue Lobi du Burkina Faso (est. 2 000 euros) posée sur une commode en acajou et placage d’acajou, d’époque Louis XVI (est. 6 000 euros la paire), accueille le visiteur. Notons, dans le bureau, une lampe Gulp (vers 1966) d’Ingo Maurer (est. 400 euros) et une paire de porte-lettres Ressorts (vers 1969) de Yonel Lebovici (est. 400 euros). Dans la salle à manger, un torse d’idole cycladique en marbre (est. 2 000 euros) rencontre un bronze de Lynn Chadwick, The Watcher (1959, est. 60 000 euros, ill. ci-contre). Sur les cimaises du salon sont notamment exposés une petite huile de 1960 de Serge Charchoune (est. 2 000 euros) ; un tableau d’Henry Koehler, Side Coupling (1970, est. 4 000 euros) ; deux lithographies en couleurs de Jean Dubuffet (est. 3 000 euros chacune) ; une toile de Louis Marcoussis, Personnage écrivant (vers 1931, est. 20 000 euros) ; une Nature morte à la mandoline et au violon de l’entourage de Bartolomeo Bettera (est. 20 000 euros) ; et plusieurs dessins anciens. Dans la chambre, relevons une aquarelle de Raoul Dufy, Bouquet de fleurs aux arums (vers 1942, est. 50 000 euros) ; une malle cabine de la maison Vuitton (est. 3 000 euros) ; ou encore une terre cuite d’Albert Marque montrant Jean Claude Abreu enfant (est. 400 euros).
Estimation : 600 000 euros
Nombre de lots : 251
AUTOMOBILIA, MOTOS DE COLLECTION ET AUTOMOBILES D’EXCEPTION VENTE DU 5 FÉVRIER, GRAND PALAIS, PARIS BONHAM’S
Leader européen des ventes publiques de véhicules de collection, Bonham’s fait son show automobile à Paris, sous la voûte du Grand Palais le 5 février, deux ans après la collection Saint Laurent-Bergé. La maison anglaise cédera aux enchères 92 voitures de prestige, dans le lieu même qui accueillit le Salon de l’automobile entre 1901 et 1961. Star de la vente, une Bugatti type 51 de 1933 ayant appartenu à Fitzroy John Somerset, 5e baron Raglan, ancien patron du club Bugatti et administrateur du Bugatti Trust, est estimée plus d’un million d’euros (ill. ci-contre). Elle est talonnée par une Alfa Roméo 6C 1750 GS Spyder Zagato de 1930 (ex-Scuderia Ferrari, est. 1 million d’euros) qui fut la propriété de l’activiste politique italien Luigi Scarfiotti, suivie d’une Alfa Roméo 6C 1750 Supersport de 1929 (est. 750 000 euros) et d’une Porsche type 906 Carrera 1966 (est. 600 000 euros), pilotée en son temps par Alan Hamilton, Richard Hong et Teddy Yip. Parmi les voitures de célébrités, citons la Ferrari 330 GT 2 2 de 1965 de John Lennon (est. 120 000 euros) et l’Aston Martin DB2/4 de 1955 du roi Baudouin de Belgique (est. 200 000 euros). Pour la première fois à Paris, Bonham’s proposera également des motos : 27 modèles de 1908 à aujourd’hui. La reine des deux roues est une Megola de 640 cm3 type Tourisme de 1922, produite à 2 000 exemplaires (est. 145 000 euros). Elle possède un moteur en étoile à cinq cylindres, intégré dans la roue avant. La plus récente moto est un modèle unique baptisé « American Spirit of Invention », fait sur mesure en 2005 par la firme Orange County Choppers (est. 36 000 euros). Elle n’affiche pas plus de 127 km au compteur depuis son origine.
Experts : Grégory Dewailly (automobiles), Ben Walker (motos)
Estimation : 13 à 18 millions d’euros
Nombre de lots : 308
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Sélection des ventes de la quinzaine (21.01-03.02.2010)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°339 du 21 janvier 2011, avec le titre suivant : Sélection des ventes de la quinzaine (21.01-03.02.2010)