Maastricht, qui se tiendra du 9 au 17 mars, confirme sa place prééminente parmi les foires internationales, tandis que le Salon de Mars, qui aura lieu à Paris du 27 mars au 1er avril, piétine.
PARIS - Surtout célèbre en raison du traité qui porte son nom, la ville néerlandaise de Maastricht réunira, du 9 au 17 mars, 160 exposants de douze pays, dont 18 français et monégasques, pour la TEFAF (The European Fine Art Fair), la plus internationale, la plus courue, et la plus résistante à la crise économique des manifestations du marché de l’art.
Hebergée dans un énorme hangar sans charme mais éminemment pratique, situé à la périphérie de Maastricht, la foire a attiré l’an dernier plus de 52 000 visiteurs, dont un tiers d’étrangers, Belges et Allemands pour la plupart. Comme les années précédentes, et avec une logique toute nordique, elle sera divisée en sept sections : tableaux et dessins, œuvres d’art, arts textiles, antiquités classiques, livres, manuscrits et cartes, haute joaillerie du monde, et art du XXe siècle.
Quinze nouveaux venus parisiens
Quinze marchands français, contre onze l’an dernier, y participeront. Les nouveaux venus, tous parisiens, sont : Les Enluminures, spécialistes des manuscrits médiévaux enluminés, cartes et livres anciens, la galerie Mermoz, spécialisée dans l’art précolombien, qui exposera dans la section Arts textiles, les Bresset, marchands d’art et d’objets haute époque, du quai Voltaire, et la galerie Chevalier, leurs voisins, experts en tapisseries. Les spécialistes belges d’art primitif, Lin et Émile Deletaille, exposeront également, pour la première fois, dans la section Arts textiles.
Longtemps le parent pauvre du salon, la section Art contemporain, qui a commencé à prendre de l’ampleur il y a quelques années grâce à l’arrivée de marchands tels que Marlborough et Waddington Galleries de Londres, sera renforcée par la participation de Gmurzynska de Cologne, spécialistes de l’Avant-garde russe, la galerie Jan Krugier de Genève, et Leonard Hutton Galleries de New York.
La section Tableaux et dessins, la plus grande réserve commerciale au monde d’œuvres d’Europe du Nord, accueillera pour sa part deux marchands new-yorkais, French & Co., et Otto Naumann. L’authenticité, la qualité et l’état de conservation de tous les objets exposés seront vérifiés par une commission de contrôle composée de 80 experts.
À Paris, le Salon de Mars, concurrencé cette année par la Biennale des antiquaires qui aura lieu à l’automne, et délaissé au fil des ans par de nombreux marchands – Les Enluminures, Gmurzynska, Mermoz, Gisèle Croës et Bresset, entre autres – au profit d’autres rendez-vous, dont Maastricht, annonçait en janvier une cinquantaine d’exposants seulement.
Parmi les fidèles du salon, qui aura lieu à l’Espace Eiffel Branly du 27 mars au 1er avril, citons pour l’Art déco la galerie Doria (mais plus la galerie l’Arc en Seine, et la galerie Vallois était, le mois dernier, indécise). Temple Gallery, l’un des plus grands spécialistes mondiaux en icônes, viendra de Londres, et la galerie d’art contemporain Nohra Haime fera le voyage depuis New York.
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Salons : les rendez-vous du printemps
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°22 du 1 février 1996, avec le titre suivant : Salons : les rendez-vous du printemps