Créée en 2013, la Biennale internationale des métiers d’art et de création fête donc ses 10 ans au Grand Palais éphémère.
Collectionner - Pour cette 6e édition, 350 créateurs (dont 65 % sont nouveaux), venus de 29 pays différents, ont été conviés pour présenter, du 7 au 11 juin 2023, des pièces uniques aux lignes contemporaines et audacieuses, créées spécialement pour l’occasion. Les ingrédients du succès restent inchangés : une même scénographie signée Adrien Gardère (composée de façades à claire-voie en bois naturel), une exposition internationale intitulée « Le banquet » (véritable colonne vertébrale placée au centre de l’espace avec une sélection de pièces issues de dix régions du monde) et un pays mis à l’honneur (cette année, le Québec). « Cet événement hors du commun n’a pas d’équivalent. J’ai à cœur d’affirmer son rôle de référence mondiale dans l’univers de la création, de continuer à révéler des talents du monde entier, et à dynamiser encore plus ce lieu d’échanges, cette place de marché pour les créateurs, les prescripteurs et les collectionneurs », souligne Stéphane Galerneau, le président de l’événement depuis cette année. Le secteur des métiers d’art et de création témoigne d’une grande diversité, tant du point de vue de ses acteurs (artistes de la matière, manufactures d’art, galeries, designers, fondations, institutions) que des matières employées, mais aussi du point de vue des cultures du monde entier et de leurs savoir-faire. Caractérisés par la maîtrise de gestes, de techniques et de savoir-faire d’exception ayant pour objet la transformation de la matière (selon la définition officielle), les métiers d’art en France sont répertoriés en 281 catégories (soit 60 000 emplois), regroupées en 16 domaines d’activité (pour un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros) : ébénistes, créateurs verriers, céramistes, sculpteurs de métal, plumassiers, etc.En termes de prix, la gamme est large, et plusieurs critères sont à prendre en compte : matériaux utilisés, savoir-faire de l’artiste, coté ou non, etc. « D’une manière générale, le prix de départ se compose du prix du matériau, additionné au temps de travail, multiplié par 1,5 ou par 2. Ensuite, il faut prendre en compte le fait qu’il y ait une galerie ou non et le succès de l’artiste », indique Côme Remy, expert agréé en arts décoratifs du XXe et contemporains. Et d’ajouter : « L’intérêt de Révélations, c’est que nous sommes plutôt sur un prix de départ, avec des créateurs qui ne sont pas encore très connus, sinon, ça ne s’appellerait pas Révélations ! On peut facilement trouver des bijoux de créateurs à 300 euros et monter jusqu’à 20 000 ou 30 000 euros pour une boiserie plus compliquée. »
2 300 €
1. Kenji Honma - - Installé À Ibaraki, au Japon, Kenji Honma (né en 1974, au Japon) crée au rythme des saisons en fonction du cycle de vie de l’arbre à laque. De l’été à l’automne, il récolte la laque à la main, en recueillant la résine (urushi), en creusant des entailles dans l’écorce. En hiver, les arbres qui ont donné toute leur résine sont coupés et utilisés comme matériau de base pour ses œuvres. Façonnant à la hachette l’extérieur de chaque pièce, chaque coup révèle un nouveau motif. Alors que les arbres sont à la merci des éléments, le créateur dépend lui-même des arbres et laisse le bois raconter sa propre histoire.
6 500 €2. Silver Sentimenti - - Formé à la sculpture céramique à l’Institut Gaetano Ballardini à Faenza, Silver Sentimenti, né en Italie en 1970 et installé en France depuis 1997, travaille le grès et la porcelaine qu’il agrémente avec un travail de broderie et de tissage avec des lanières de cuir, des éléments métalliques et des patines. Ses inspirations multiples ont pour point de départ la matière, et ses créations sont réalisées dans des matériaux nobles ou anoblies par son savoir-faire.
4 500 à 5 000 €3. Myriam Hubert - - Née En 1987,en France, la créatrice réinvente le matériau chargé d’histoire qu’est le verre selon un concept inédit : la marqueterie de verre. Ses compositions murales proposent un agencement de pièces de verre et de miroir dont le reflet varie continuellement selon l’angle de vue. Myriam Hubert a déjà participé au salon Révélations en 2022, année où elle a d’ailleurs reçu les félicitations du jury du concours national d’Ateliers d’art de France.
7 500 €4. Maud Ruby - - La designer Plumassière modiste a ouvert son studio de création il y a six ans. Ses pièces en plumes, sur mesure, s’adaptent tant à la chaussure qu’au luminaire ou encore aux vitrines de magasins. « Mon souhait est d’amener la plume dans le design et l’architecture d’intérieur. Mon intention est de redonner une sacralité à la plume », explique la créatrice. L’hybridation des techniques et des matériaux l’intéresse tout particulièrement, en mélangeant la plume à d’autres éléments tels que le métal et le bois.
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Révélations, la vitalité des métiers d’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Révélations la vitalité des métiers d’art