MAASTRICHT / PAYS-BAS
Voilà déjà trois ans que la Tefaf avait dû fermer ses portes précipitamment en raison de la pandémie qui n’en était encore qu’à ses prémices – un cluster s’était formé au sein des exposants.
Trois ans après, donc, la foire hollandaise est de retour, à ses dates habituelles et toujours dans le même lieu, le Mecc. Elle a bien tenté une version en juin dernier, après avoir annulé son édition de 2021, mais ni les organisateurs, ni les exposants, ni même les visiteurs n’ont été convaincus par cette version estivale – trop tard dans le calendrier.
En 2023, pour sa 36e édition, la manifestation rassemble 268 exposants (contre 237 en juin 2022 et 286 en mars 2020), dont 13 nouvelles enseignes. Couvrant sept mille ans d’histoire de l’art, la foire néerlandaise est toujours compartimentée en 9 sections : la plus fournie est celle regroupant les antiquités, soit 97 exposants, tandis que la peinture ancienne (discipline historique de l’événement) et l’art moderne et contemporain sont pratiquement à parts égales : respectivement 53 et 56 galeries. Quant à la section « Tefaf showcase », qui donne sa chance à de jeunes galeries, elle est renforcée. Grâce à son installation à l’étage, à la place de la section « Œuvres sur papier », ce sont 10 exposants qui prennent place, au lieu de 6 les années passées.
Les exposants français sont toujours aussi nombreux, puisqu’au nombre de 57, comme en 2020, année record. Quatre intègrent la manifestation : Nicolas Bourriaud et Univers du bronze pour la sculpture, Templon en art contemporain et Mendes en tableaux anciens. Tous ont réservé pour l’occasion des pièces de qualité, souvent accompagnées d’une provenance en or : la Galerie Steinitz présente un meuble coquillier, de Joseph Baumhauer et Philippe Caffieri, époque Louis XV, vers 1758, ayant appartenu au diplomate et collectionneur français Ange-Laurent Lalive de Jully (dont le fameux bureau-cartonnier est conservé au Musée Condé de Chantilly) ; la Galerie Brimo de Laroussilhe, spécialisée dans les arts du Moyen Âge et de la Renaissance, dévoile une sculpture en marbre représentant deux chiens couchés sur un élément de draperie, provenant du gisant des entrailles de Blanche de France (dans l’abbaye cistercienne de Pont-aux-Dames), fin du XIVe ; tandis que la Galerie Chastel-Maréchal dévoile deux fauteuils de Jean-Michel Frank réalisés vers 1927 pour l’industriel Robert Chevalier et son épouse, née Geneviève Gallé (fille du célèbre verrier), et que Lucas Ratton expose un masque kpélié de l’ethnie Sénoufo, Côte d’Ivoire, issu de la collection Pierre Vérité.
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Retour à la normale pour la Tefaf
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°762 du 1 mars 2023, avec le titre suivant : Retour à la normale pour la TEFAF