Galerie

Rebecca Horn, l’itinérante

Par Valérie Marchi · L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 248 mots

A la fin des années 70, Rebecca Horn (née en 1944 en Allemagne) expérimente au travers de ses performances de complexes extensions de son corps. 

Un prolongement de sa tête la métamorphose en dame à la licorne des temps modernes, pourfendant le paysage de sa démarche altière. Plus tard ce sont des voilures déployées, couvrant et découvrant son corps, qui transforment ses bras en ailes.

Les plumes, qu’elle affectionne particulièrement sous forme de robes, de doigts, de masques, évoquent la légèreté de l’oiseau ou la parade sexuelle du paon. Ce qui est frappant chez elle, c’est son incoercible propension à susciter l’imaginaire. Dans son univers, spectaculaire et fantasmagorique, les machines animées, tout comme les hommes, sont en mal de communication. Elles tombent amoureuses, ont des attirances sexuelles, cherchent à s’exprimer et parfois n’y arrivent pas. Aux allusions littéraires (Joyce, Beckett ou Wilde), s’ajoutent des références alchimiques, métaphysiques ou cinématographiques. Ses dernières œuvres présentées à la galerie de France témoignent d’une autre de ses passions, la pérégrination. Elles célèbrent un voyage en Ouzbékistan, à Samarcande et Boukhara en août 2001. Ainsi, 20 photographies retravaillées à la main côtoient une sculpture baptisée Buisson ardent. Pour Pièce unique, Rebecca Horn a conçu une sculpture-machine où le ying et le yang se rencontrent en un Rayon vert.

PARIS, galerie de France, 54, rue de la Verrerie, tél. 01 42 38 00 67, 29 novembre-15 janvier et galerie Pièce unique, 4, rue Jacques Callot, tél. 01 43 26 54 58, 28 novembre-28 février.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Rebecca Horn, l’itinérante

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