Depuis 1985, il y a d’abord eu une phase de découverte puis, de 1990 à 2000, une flambée des prix. Ensuite, le marché a un peu suivi les crises. 90 % des cadres vendus aujourd’hui en vente publique le sont pour encadrer des tableaux, alors que de 1985 à 2010, 50 % des acheteurs étaient des marchands de cadres qui faisaient du stock ou de grands marchands de tableaux. Quoi qu'il en soit, tout le monde a aujourd’hui compris qu’une œuvre bien encadrée a plus de chance de se vendre.
Il se situe essentiellement en France, à Paris, aux mains de quelques maisons de ventes (Thierry de Maigret, Artcurial, etc.) et d’une poignée de marchands, les autres étant très frileux. En effet, ces ventes rapportent peu en volume et occasionnent d’importants frais de transport et de stockage. Sotheby’s, Christie’s ou encore Bonhams s’y sont frottées mais ont rapidement abandonné. Épisodiquement, il y a des ventes à New York. Si, au début, les ventes sur Internet correspondaient à 0 %, elles peuvent aujourd’hui représenter jusqu’à 30 %. Quant aux acheteurs, ils sont à 70 % français.
Cela dépend un peu des modes. Les cadres qui encadrent bien une œuvre, ce que l’on appelle la « valeur d’encadrement », se vendent bien. Paradoxalement, un cadre extraordinaire, avec des sculptures très apparentes, beaucoup de caractère, très doré, aura peut-être plus de mal à trouver preneur qu’un cadre plus simple, moins chargé. Seule exception, le cadre italien vendu chez Artcurial en 2018, à riche décor baroque de masques, vendu 23 400 euros.
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Questions à… Vincent Guerre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°755 du 1 juin 2022, avec le titre suivant : Questions à… Vincent Guerre