Malgré quelques ventes importantes, l’International Fine Art and Antiques Fair (IFAA, 20-26 octobre) semble avoir été moins éclatante cette année. La proximité des élections présidentielles, les mouvements de yo-yo de la Bourse et les incertitudes au Moyen-Orient, expliquent en partie l’attentisme des collectionneurs.
NEW YORK (de notre correspondante) - Une des ventes les plus importantes de cette édition a été réalisée avec deux chopes en argent décorées de chinoiserie, exécutées à Londres en 1686 par John Duck. Proposées par S.J. Shrubsole à quelque 2,5 millions de dollars (18,8 millions de francs), elles ont été enlevées par un collectionneur privé américain. Un autre acheteur américain a acquis pour 800 000 dollars (6 millions de francs), le Rosebery Desk, pièce de mobilier anglais, récemment en prêt au Metropolitan Museum et proposé par Malletts. Quant à lui, Blairmans de Londres a vendu 40 articles de mobilier du XIXe siècle, du Gothic Revival au mouvement Arts and Crafts. “Tout cela témoigne de l’intérêt croissant – ou peut-être de la fin des a priori négatifs – sur cette période”, a déclaré Martin Levy. Une cape de plumes péruvienne du IVe siècle a causé des soucis au marchand londonien Ciancimino. Saisie par l’American Fish and Wildlife Administration (Bureau américain pour la pêche et la vie sauvage), l’objet était composé de plumes prélevées sur une espèce en voie de disparition. La cape a été rendue alors même que la foire ouvrait ses portes. Elle produisait un contrepoint coloré sur le stand de mobilier Art déco qui présentait également une table de Printz en bois de rose et chagrin, vendue 185 000 dollars (1,39 million de francs). Cheska Vallois qui présentait des pièces de Rateau, Dunand, Printz et Ruhlmann, a vendu la totalité de son stand dans les deux premiers jours du salon. D’autres marchands français semblaient, en revanche, un peu déçus. Pour Jacques de La Béraudière, qui a cédé quelques dessins de Bonnard et une huile de Sisley, “le salon a été très moyen. Nous avons enregistré une très nette baisse des transactions par rapport à l’an passé”. Scepticisme aussi chez Anthony Meyer, pour qui “le salon a été convenable sans plus. Nous avons gagné de l’argent, mais nous avons senti un manque d’excitation de la part du public. Ce manque d’enthousiasme des collectionneurs s’explique sans doute par la proximité des élections présidentielles américaines, par les mouvements de yo-yo de la Bourse et par la crise au Moyen-Orient. C’est peut-être un signe que le salon a besoin de se ressourcer”.
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Moins éclatant
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°115 du 17 novembre 2000, avec le titre suivant : Moins éclatant