PARIS - Inégal. Tel était le niveau cette année du Pavillon des arts et du design, organisé du 24 au 28 mars à Paris. Comme toujours, les arts décoratifs tiraient vers le haut la manifestation, avec l’arrivée de Luohan (Paris), spécialiste des meubles chinois, et le stand éminemment didactique de la galerie Downtown (Paris) autour de Jean Prouvé.
Avec aussi celui de HP Le Studio (Paris), centré sur le ressourcement de la modernité italienne à partir des influences vernaculaires nippones. Ces exposants, comme la Galerie Italienne (Paris), avaient écarté toute tentative de décor ou de flamboyance au profit d’une lecture claire et nette des meubles. Évidemment, la crise refrène les dépenses somptuaires pour le décorum.
« Créer une ambiance réelle rassure. On a voulu montrer des pièces que l’on peut mettre chez soi, quelque chose de familial et possible, raisonnable mais pas «cheap» », confiait Anna Pron, de la Galerie Italienne. Bien lui en a pris, car elle a très bien vendu, notamment les meubles du jeune collectif turinois Nucleo.
Downtown a pour sa part cédé des pièces dans une gamme de prix de 15 000 à 40 000 euros. Yves Gastou (Paris), qui montrait une série de bijoux sortis pour l’occasion, indiquait : « Tous ceux qui ont fait des prix «de crise» ont bien fonctionné. » Qu’est-ce qu’un prix de crise ? C’est par exemple chez Gastou un meuble d’Adnet proposé pour 30 000 euros, contre 50 000 euros voilà quelques années. La plupart des marchands déclaraient avoir gentiment travaillé, certains mieux que d’autres comme Jean-François Dubois (Paris).
Une gageure dans un contexte encore ardu.
Si les affaires furent correctes dans l’ensemble, la foire doit absolument repenser sa section « beaux-arts », où surnageait le bon accrochage de Pascal Lansberg (Paris). Même dicté par les contingences économiques, le manque de sélectivité ne peut que nuire à terme à l’image du salon, et décourager les quelques bonnes galeries d’art restantes dans ce domaine.
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Les arts décoratifs tirent vers le haut au Pavillon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°322 du 2 avril 2010, avec le titre suivant : Les arts décoratifs tirent vers le haut au Pavillon