Dernier volet de l’enquête sur les galeries d’art contemporain installées en France produit par Alain Quemin, avec ici le sous-classement établi en fonction de la visibilité des artistes représentés par chaque galerie.
Le rang des artistes, qu’ils soient vivants ou décédés, est issu du classement mondial établi par la société Artfacts.net que les lecteurs du Journal des Arts connaissent puisqu’il permet de produire le palmarès annuel « Artindex ». Ce rang est calculé en fonction du nombre d’expositions et de la notoriété des lieux d’exposition dans le monde. Plus un artiste expose, en particulier dans des lieux prestigieux, plus il acquiert de points. Artfacts.net ne prend pas en compte les ventes des artistes et ne considère que la présence des artistes dans les expositions dans les musées, biennales, centres d’art ou galeries. L’enrichissement de la base est réalisé par les équipes d’Artfacts.net et il est totalement gratuit. La liste des expositions par artiste peut être consultée gratuitement sur le site www.artfacts.net. Si néanmoins des erreurs apparaissent, galeries et artistes peuvent les signaler sur : www.artfacts.net/about_us_new/?F_A_Q,I_am_an_artist
Erratum : Deux coquilles se sont introduites dans les classements. La galerie Nathalie Obadia se situe en 3e position (et non pas en 2e position ex aequo avec la galerie Perrotin) du sous-classement réalisé en fonction de la présence commerciale des enseignes. Les galeries Chantal Crousel, Peter Freeman, Almine Rech et Jocelyn Wolff sont toutes classées 9es ex aequo dans ce même classement, tandis que nous confirmons la 13e place d’Ishii Taki, et la 14e place ex aequo d’Art : Concept et de Continua, toujours dans ce même sous-classement.
6e / Emmanuel Perrotin - L’international
Emmanuel Perrotin a commencé modestement, en organisant ses premières expositions dans son appartement, puis dans sa petite galerie du 13e arrondissement de Paris, à la grande époque de la rue Louise-Weiss, dans les années 1990. Le succès aidant, il s’est installé en 2005 dans le Marais, rue de Turenne, en s’étendant progressivement dans des espaces luxueux. Après une tentative infructueuse à Miami, il a ouvert, en 2013, une antenne dans le très chic Upper East Side de New York, sur Madison Avenue, mais va prochainement le quitter pour investir, en 2017, un très vaste bâtiment du Lower East Side. Installé également à Hongkong puis à Séoul, il annonce une nouvelle implantation à Tokyo. À son actif : des locaux magnifiques et un fort ancrage en Asie. La liste des artistes représentés, pour beaucoup composée d’artistes en milieu de carrière et très visibles, s’est récemment enrichie de l’arrivée de nouveaux artistes historiques tels Pierre Soulages et Heinz Mack, au côté des déjà présents Erró, Soto ou Germaine Richier.
8e / Daniel Templon - Le roc
En exactement cinquante ans de carrière, Daniel Templon est devenu une institution du monde des galeries d’art contemporain. Installé d’abord à Paris rue Bonaparte, rive gauche, dans un petit local, en sous-sol puis en étage, il a été parmi les tout premiers à miser sur le quartier du Marais en s’installant rue Beaubourg, avant même l’ouverture du Centre Pompidou. S’inspirant du modèle new-yorkais des galeries de SoHo, il a investi une ancienne fabrique dont la surface, alors, semblait immense pour Paris. Après avoir étendu son emprise à l’impasse Beaubourg et, un temps, tenté l’aventure dans le très chic 8e arrondissement, il est revenu dans son espace du 3e et a parallèlement ouvert une antenne à Bruxelles, aujourd’hui dirigée par son fils Mathieu. Signe particulier, là où d’autres galeristes expérimentés ont laissé leur « roster » vieillir avec eux, Daniel Templon a su constamment se renouveler, avec un jugement assuré. La liste des expositions de la galerie permet ainsi de retracer l’essentiel de l’histoire de l’art contemporain des cinquante dernières années.
26e / Fabienne Leclerc - La nomade
Ex-assistante de Daniel Templon, passée par la revue Artstudio, Fabienne Leclerc a d’abord ouvert, en 1989, une galerie de 27 mètres carrés sise rue des Archives, dans le Marais, avec une première exposition consacrée à Philippe Parreno et Pierre Joseph, puis à Gary Hill, pour sa première exposition au monde ! Associée avec Christophe Durand-Ruel, elle a ensuite occupé, de 1991 à 1998, le second espace que la Galerie Templon avait un temps quitté, impasse Beaubourg. Après trois ans de pause, Fabienne Leclerc a ouvert une nouvelle galerie, dénommée « In Situ », rue Duchefdelaville, dans le 13e arrondissement, puis rue du Pont-de-Lodi dans le 6e (précisément là où Kamel Mennour a emménagé par la suite) avant de retrouver le Marais, rue Michel-Le-Comte, en premier étage puis au rez-de-chaussée d’un même bâtiment. Les pérégrinations de l’active galeriste ne sont pas finies : elle inaugurera en janvier un vaste espace, dans le 18e arrondissement, situé près de la place Stalingrad. Soit un choix d’adresse osé, mais qui correspond bien à l’audace dont sait faire preuve Fabienne Leclerc.
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Le Top 40 des galeries d’art contemporain en France (III)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°467 du 11 novembre 2016, avec le titre suivant : Le Top 40 des galeries d’art contemporain en France (III)