PARIS
Il y avait foule de visiteurs, notamment étrangers, pour l’ouverture de la foire. Les affaires sont allées bon train.
Depuis l’avant-dernière édition de la Fiac en 2019, plus aucune foire d’art ne s’était tenue au Grand Palais, qui a réouvert ses portes après cinq ans de travaux. Le cadre est époustouflant, d’autant plus que l’on retrouve le bâtiment non pas tel qu’on l’a quitté, mais sous un bien meilleur jour. Le sol rose pâle a été restauré, le parquet a été installé dans les galeries à l’étage, on apprécie la terrasse extérieure ouverte, la circulation le long des balcons en hauteur, depuis lesquels on surplombe la nef et bien sûr la verrière, rutilante.
L’effet « waouh » attendu était donc au rendez-vous pour l’ouverture de cette troisième édition d’Art Basel Paris. Il était même accentué par la luminosité d’une journée radieuse, au point que lorsque le soleil a atteint son zénith, on pouvait, sous la nef, se sentir comme une fourmi placée sous une loupe. Mais peu importe, les galeristes parisiens, qui constituent moins d’un quart des exposants, étaient unanimes pour se réjouir de la bonne énergie de ce rendez-vous international.
Car il y avait foule pour cette ouverture événement. « Les grands collectionneurs, en particulier les Américains, sont très présents », déclarait ainsi Thaddaeus Ropac. Les galeries d’art contemporain, d’Almine Rech à David Zwirner, ont toutes communiqué sur des ventes, certaines importantes, par exemple « le placement de l'une des pièces maîtresses du stand de White Cube, la peinture Insile (2013) de Julie Mehretu pour 9,5 millions de dollars (8,9 M€) ». Les galeries du second marché sont restées plus discrètes.
Dès la mi-journée, Perrotin a annoncé la vente des deux tiers des œuvres de son stand, notamment « une peinture de Cristina BanBan à 115 000 dollars (108 000 €), un ensemble d’œuvres de Lee Bae entre 120 000 et 150 000 € ». Kamel Mennour assurait, pour sa part, avoir notamment vendu deux belles pièces de son stand, Untitled (Shiner), 1989, de Robert Rauschenberg et un grand tableau de Lee Ufan de 2007. Le bronze de Barbara Chase-Riboud a quant à lui trouvé preneur pour 2,2 millions de dollars (2,1 M€) chez Hauser & Wirth, tandis que Marc Payot, le fondateur de la méga galerie suisse, se félicitait de voir Paris tirer son épingle du jeu « encore plus en ce moment où le commerce mondial de l'art est devenu irréfutablement numérique ».
On ne saura donc pas si les affaires continuent à se faire en présentiel. Mais ce qui est sûr, c’est que, comme le remarquait la galeriste Marcelle Alix, « tout ce qui peut avoir une influence favorable sur les ventes est bienvenu ». Le stand de la galerie, situé à l’étage, a bénéficié de l’affluence de la fin de matinée. « Un véritable raz-de-marée », affirme également Guillaume Sultana. « Et même s’il y a un peu moins de monde que dans la nef, les gens qui montent font preuve d’une curiosité qui est déjà en soi une forme d’intérêt », veut croire Anne Barrault.
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Le soleil illumine le retour d’Art Basel au Grand Palais
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