PARIS
Depuis 35 ans, le Salon réunit les plus importants libraires spécialisés qui lui réservent leurs plus belles trouvailles.
Paris. Du 22 au 24 septembre, le Salon du livre rare et des arts graphiques revient une dernière fois au Grand Palais éphémère avec 140 exposants (dont 30 % d’étrangers) avant de rejoindre le Grand Palais en 2024. Comme l’an passé, seules l’aile gauche et la moitié de l’allée principale donnant sur la tour Eiffel sont occupées. La partie droite accueille un autre événement qui dispose d’une entrée indépendante.
C’est l’une des deux plus importantes manifestations dans son domaine au monde avec celle de New York, si l’on en juge par le nombre d’exposants et par la qualité des ouvrages présentés – que ce soient des livres anciens, des autographes ou bien des manuscrits. Elle rassemble des libraires, membres de la Ligue internationale de la librairie ancienne (LILA) et affiliés, pour les exposants français, au Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (SLAM), organisateur de l’événement.
Pour étoffer la manifestation, une douzaine de galeristes, une quinzaine d’artisans du livre, notamment des relieurs, et tout autant d’éditeurs d’art (Citadelle & Mazenod, les Éditions des Cendres) sont présents. Ces deux dernières catégories ne cessent de prendre de l’ampleur d’année en année. « Il est vrai que depuis quelque temps, il y a un peu moins de libraires par rapport aux éditions passées, mais nous sommes dans une phase de transition. Il faut attendre que le renouvellement de génération se fasse », explique Jean-Marc Dechaud, le président du syndicat, venu avec quelques incunables.
Les libraires les plus importants sont annoncés : Stéphane Clavreuil, Daniel Crouch, Jean-Baptiste de Proyart, Les Enluminures, Bertrand Meaudre (librairie Lardanchet), Shapero, Anne Lamort, Henri Vignes ou encore Camille Sourget, qui apporte de précieux volumes de la reine Marie-Antoinette reliés à Versailles par Fournier et destinés à sa bibliothèque personnelle du Petit Trianon (Trois Siècles de la littérature française, de Sabatier, 23 000 €).
Parmi les nouveaux venus – le nombre de renouvellement est toujours plus ou moins le même, avec une trentaine de départs contre une trentaine d’arrivées – figure notamment la librairie Bourbonnaise (Vichy) : « Je suis libraire depuis vingt ans, mais je viens seulement d’adhérer au syndicat. Je me suis dit que cela pouvait constituer une action promotionnelle pour la librairie mais aussi un coup d’essai pour voir ce que je serai capable de rencontrer comme clientèle, qui est un peu exigeante », explique Michel Thévenet, qui apporte des ouvrages dont les prix s’échelonnent entre 200 et 16 000 euros, dont un manuscrit musical d’Henri Duparc ou encore un livre illustré par le peintre cubain Wifredo Lam.
L’invité d’honneur cette année est la Fondation Jan Michaleski pour l’écriture et la littérature. Elle présente une exposition inédite en France, « Colette. Écrire, pouvoir écrire » à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de la romancière.
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Le Salon du livre rare cultive la rareté
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°616 du 8 septembre 2023, avec le titre suivant : Le Salon du livre rare cultive la rareté