Le Salon du dessin, unique en son genre

Louis de Bayser, nommé président le 20 novembre 2013, attend de cette édition « qu’elle se déroule tout aussi sereinement que les années passées, en continuant à se développer ». Il est vrai que le salon constitue un pôle attractif pour l’ensemble de la discipline, les organisateurs ayant réussi à créer tout autour une série d’événements (comme par exemple la Semaine du dessin), propices à faire se déplacer les conservateurs des principaux musées, tant européens qu’américains. Cette année, trente-neuf exposants (vingt-deux Français et dix-sept étrangers) se répartiront les stands du Palais de la Bourse avec trois nouveaux venus, dont Nathalie Motte Masselink. Parmi les dessins anciens, l’intérêt se portera sur une Tête de moine portant capuchon, vue de trois quarts de Fra Bartolomeo chez Jean-Luc Baroni (Londres) ; un fusain atypique d’Auguste Rodin ainsi qu’un pastel, Portrait de jeune fille, de Benedetto Luti, chez de Bayser. Eric Coatalem réunit des dessins de Champaigne, Boucher, Fragonard et Greuze entre autres, tandis que la galerie zurichoise Arturo Cuéllar accroche La Charrette à charbon de Théodore Géricault. La section des dessins modernes et contemporains, bien fournie, montre une aquarelle sur papier de Renoir, Arbres au bord de l’eau et voiliers, chez Pandora Old Masters Inc. (New York) ; la Galerie Applicat-Prazan consacre ses espaces notamment à Nicolas de Staël, avec Composition en vert, bleu, ocre et noir ; les galeristes suisses François Ditesheim et Patrick Maffei offrent un portrait d’Emil Burri par Alberto Giacometti ; la Galerie des Modernes dévoile un portrait de Paloma Dominguín, d’Andy Warhol, alors que la Galerie de la Présidence met en avant une aquarelle de Jean Hélion de 1934, jamais présentée sur le marché. Quant à Antoine Laurentin, il présente un collage de Maurice Estève de 968, Dame noire au strelitzia.