PARIS - Le règne de l’art primitif sur le marché parisien a été une nouvelle fois confirmé le 3 décembre à la Galerie Charpentier, où Sotheby’s proposait deux ensembles de prestige, la collection Baudouin de Grunne d’art océanien et la collection Peter et Veena Schnell d’art africain. Le total de 3,43 millions d’euros reflète l’engouement des acheteurs aussi bien américains qu’européens. Deux pièces du royaume du Bénin au Nigeria ont même atteint des records mondiaux : une plaque en bronze Edo du XVIe-XVIIe siècle, ornée d’un dignitaire debout en costume militaire coiffé d’un casque portugais, a été adjugée 691 300 euros (estimée entre 200 000 et 300 000 euros) à un enchérisseur anonyme, tandis qu’une tête commémorative royale en bronze Edo est allée à un collectionneur européen pour 456 000 euros (est. 150 000-200 000 euros). Les acheteurs se sont retrouvés cinq jours plus tard chez Christie’s pour une vente d’art africain, océanien et précolombien qui a totalisé 2,59 millions d’euros. Seuls 258 lots sur 356 ont trouvé preneurs, parmi lesquels cinq pièces de l’ancienne collection de Paul Guillaume qui, à elles seules, ont réalisé 415 527 euros (est. 240 000-360 000 euros). Lot phare de la vacation, un masque Punu-Lumbo du Gabon, représentant l’esprit d’une jeune fille revenue d’entre les morts, a été adjugé 393 250 euros (est. 150 000-200 000 euros). Les acheteurs européens ont été très actifs, emportant 9 des 10 lots les plus importants de la soirée.
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Le sacre du primitif
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°205 du 17 décembre 2004, avec le titre suivant : Le sacre du primitif