SÈTE
Un espace de 2 000 m² expose des œuvres à la vente et la collection privée d’art brut et d’art contemporain du promoteur des lieux.
Sète compte déjà plusieurs galeries, un musée des beaux-arts classique, un Centre régional d’art contemporain et un musée plus insolite, le MIAM, Musée international des arts modestes, imaginé par Hervé di Rosa pour promouvoir les arts populaires de toutes les cultures. Un lieu atypique – un espace de 2000 m² sur les quais de l’île singulière - va s’ajouter à ce paysage déjà foisonnant, à la fois dans le choix des œuvres, sa conception et dans son accrochage.
Le choix des œuvres tout d’abord : un choix qui montre un regard sétois évident, avec les grands artistes de l’île singulière (Di Rosa, Combas, Cervera, Jean Denant), mais qui ne s’interdit pas non plus quelques artistes étrangers, notamment chinois comme Liu Bo Lin. Dans la partie art brut, le regard est d’emblée plus large avec des œuvres de Chaibia, Haas, Sanfourche ou le couple Staelens.
L’accrochage ensuite : les œuvres seront exposées par thème, entremêlant celles de la collection privée de Gilbert Ganivenq le créateur des lieux, un promoteur immobilier, qui ne sont pas à la vente, et des œuvres à la vente, qui proviennent à la fois de sa collection, et qui ont été achetées pour l’occasion. « On a voulu faire quelque chose entre le musée et le concept-store, explique Gilbert Ganivenq, un lieu gratuit, où les gens peuvent fonctionner au coup de cœur. J’ai voulu la plus grande diversité possible d’œuvres, aussi bien dans les styles que dans les prix : cela ira de 200 € jusqu’à 150 000 € pour quelques œuvres de Robert Combas ou du chinois Yan Pei-Ming ».
Pour permettre aux particuliers comme aux entreprises d’acheter les œuvres, le propriétaire des lieux a obtenu des agréments bancaires pour faire du crédit à ses acheteurs : « un particulier pourra acheter une œuvre en versant 50 € par mois pendant deux ou trois ans, mais une entreprise pourra s’offrir une œuvre en versant 500 € par mois sur cinq ans si elle le souhaite ».
A Sète, les galeristes réagissent plutôt bien à ce nouveau-venu. Il faut dire que le milieu reste petit et que les deux principaux galeristes de la ville sont des amis du chef d’entreprise, qui lui ont permis de se familiariser avec ce monde de l’art : Yves Faurie lui a fait découvrir ses premiers artistes, et Martin Bez, qui dirige la galerie Dock Sud, l’a emmené avec lui en Chine rencontrer les premiers artistes chinois qui font maintenant partie de sa collection. « Sur l’affiche de présentation du Réservoir, explique Martin Bez, il y a entre autres une œuvre de Schen Jing Dong, un artiste pop chinois que je représente en Europe. Je pense que ce nouveau lieu va faire un pôle d’attraction supplémentaire pour la ville, et que cela ne peut être que bénéfique aux galeries déjà présentes ».
Le Réservoir est le premier pilier d’un édifice qui doit en compter trois : en début d’année ouvrira un deuxième lieu d’exposition à Montpellier, au sein de l’Arbre Blanc, un immeuble réalisé par Gilbert Ganivenq en tant que promoteur immobilier. Là encore, un mélange d’œuvres de sa collection et d’œuvres à la vente, mais sur une surface plus modeste (250 m²). Le troisième pilier sera constitué par la création dans les premiers mois de 2019 de la société Art & Patrimoine, qui va fédérer des collectionneurs au travers de cercles réunissant artistes, clients et partenaires.
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Le Réservoir, entre musée et galerie, ouvre à Sète
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