Paris, capitale de la photographie. Tel est le slogan du mois de novembre. Tout comme Paris capitale du dessin est celui du mois de mars. Quel que soit l’événement, Paris se rêve en capitale.
Sauf peut-être durant la Fiac, où la ville ne va pas jusqu’à se dresser en épicentre de l’art contemporain. C’est que d’autres villes méritent aussi de telles majuscules. Ainsi, le marché de la photographie porte plutôt les couleurs de la bannière étoilée, comme en témoigne le quota de galeries ou de visiteurs américains présents chaque année au salon Paris Photo. Néanmoins, aucune foire au monde n’a réussi à s’imposer sur ce terrain. L’Aipad à New York bat de l’aile, Photo Miami n’a pas fait long feu, tandis que Photo London a été enterré. C’est d’ailleurs toute la particularité de Paris Photo que d’avoir réussi à créer ce monopole en France, un pays qui détient moins de 10 % de parts de marché des ventes publiques de photographies. Mais il est d’autres secteurs où l’Hexagone a une longueur d’avance. Celui de l’Art déco en tout premier lieu. Les collectionneurs d’Art déco de haut vol sont rares en France, et c’est plutôt outre-Atlantique qu’on peut trouver des portefeuilles assez garnis pour acheter des pièces aux prix actuels. Pourtant, étonnamment, les grands marchands ne sont guère en Amérique, mais en France. Idem pour le design des années 1950 et pour l’art primitif. Bien que quelques marchands américains aient tenté en mai dernier de dupliquer le modèle du Parcours des Mondes à New York, l’avatar n’a pas rivalisé avec la formule parisienne.
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Le billet de Roxana Azimi : « Paris capitale de tous les arts, sauf de l’art contemporain »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°640 du 1 novembre 2011, avec le titre suivant : Le billet de Roxana Azimi : « Paris capitale de tous les arts, sauf de l’art contemporain »