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La galerie gb agency baisse le rideau

Par Anne-Cécile Sanchez · lejournaldesarts.fr

Le 8 janvier 2024 - 355 mots

PARIS

La galerie du Marais, créée il y a plus de 20 ans, a annoncé sa fermeture définitive sans donner d’explications.

La Galerie gb agency, Paris IIIe. Courtesy gb agency
La Galerie gb agency, Paris IIIe.
Courtesy gb agency

La veille des vacances de Noël, la galerie gb agency a annoncé sur les réseaux sociaux sa décision de fermer ses portes et de mettre fin à une aventure qui aura duré 23 ans. Fondée en 2001 par Nathalie Boutin et Solène Guillier, l’enseigne parisienne se caractérisait par sa ligne éditoriale exigeante et peu commerciale. « Un endroit libre, où l’on a fait confiance, dans lequel on pouvait douter, se tromper, résister, critiquer », peut-on lire en guise de manifeste sur son site. 

Située au cœur du Marais, non loin du Musée Picasso, la galerie représentait une vingtaine d’artistes. Nombre d’entre eux, comme Robert Breer (1926-2011), Omer Fast (né en 1972), Deimantas Narkevicius (né en 1964), Roman Ondak (né en 1966), bénéficiaient d’une reconnaissance institutionnelle. Rares étaient en revanche les têtes de liste identifiées par le marché, à l’exception de Dove Allouche, ou de Ryan Gander, dont gb agency a présenté le travail jusqu’en 2021. 

La galerie se faisait fort de défendre des artistes rares, peu montrés en France, comme Hassan Sharif, dont l’œuvre a été mis en avant par le MAMC+ de Saint Etienne en 2021. Certains de ses fidèles gardent un souvenir précis d’expositions particulièrement marquantes, comme un solo autour des créations sonores de Dominique Petitgand à Art Basel, à Bâle (2008), ou l’installation radicale de Roman Ondak, constituée d’un tuyau transparent, d’une pompe à eau et d’un aquarium, (Fluid Border, 2009). Ou encore, plus récemment, de l’exposition consacrée au travail vidéo d’Omer Fast (« Surplus », 2021-2022). 

De taille moyenne, présente à la Fiac puis à Paris+ par Art Basel, gb agency était aussi connue pour être d’une parfaite correction envers ses artistes. Cela n’est pas si courant. Galeristes, commissaires d’expositions, responsables d’institutions, artistes, collectionneurs… l’hommage a été unanime sur Instagram où la galerie a publié son annonce. Ses deux fondatrices se refusent pour l’heure à tout commentaire. Mais leur « post » laisse entrevoir qu’il pourrait y avoir une suite, selon « un autre modèle et sous d’autres formes »
 

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