Incontournable Maastricht

Le rendez-vous est incontournable mais le gigantisme guette. 201 exposants cette année contre 197 l’an dernier, le parcours de la Tefaf devient un marathon éprouvant ! On annonce une journée supplémentaire d’ouverture, ce ne sera pas inutile. Maastricht ne désemplit pas : 73 000 visiteurs l’an dernier, 10 % de plus qu’en 2000, déjà en forte augmentation sur l’année précédente. Une des raisons du succès est la présence de nombreux conservateurs à la recherche d’œuvres majeures pour leurs musées. L’an dernier, une Composition florale de Redon, cédée par Borzo Kunshandel est partie au Twents Museum, un tableau de Gérôme, Le Nil à Louxor, a quitté le stand du Néerlandais Schliechte Bergen pour l’Ashmolean d’Oxford et deux pièces d’orfèvrerie d’Augsbourg de Georg Lotter sont passées de l’antiquaire zürichois Payer au Deutsches Historisches de Berlin. Des transactions de haut niveau ont été conclues dans plusieurs domaines. Côté français, Chevalier a vendu deux tapisseries XVIIe, La Chasse et La Pêche. Que nous réserve l’édition 2002 ? Les sculpteurs français sont à l’honneur. Chez Annely Juda de Londres, une statue de Jean Arp, Nombril et deux idées, restée chez l’artiste jusqu’à sa mort et conservée ensuite par sa famille. L’œuvre sort pour la première fois sur le marché. Chez Roundelle, Le Penseur de Rodin, en version de 70 cm. Les tableaux anciens, qui ont fait la renommée de la foire, sont toujours omniprésents.
A voir, Minerva de Rembrandt chez Otto Naumann de New York, Pan et Syrinx de Rubens chez Neuse de Brême et un superbe paysage boisé de Hobbéma chez Richard Green de Londres. Et Chez Bernheimer, le Cranach Vénus et l’Amour voleur de miel. A vendre ? Certes. A quel prix ? top secret. Toute la profession connaît le prix d’achat : un peu plus de 2,4 millions d’euros le 10 juin chez Me Rouillac au Château de Cheverny.