PARIS
Au départ, des études de lettres et d’histoire à Jussieu puis à La Sorbonne : rien ne prédestinait François Laffanour au métier d’antiquaire. « Je n’étais pas attiré par l’enseignement. J’avais besoin d’indépendance et de liberté. » Au sortir de l’université, en 1976, il s’installe aux Puces de Saint-Ouen où il chine pendant quelques années avec des amis. Trois ans plus tard, il monte sa galerie parisienne avec du mobilier 1950.
Aux Puces, il a découvert Jean Prouvé. Un architecte qui conçoit des meubles n’imitant rien ni personne, avec une ligne élégante, des matériaux inédits et des procédés de fabrication industrielle. L’idée un brin iconoclaste lui plaît. C’est désormais son credo. Prouvé, Charlotte Perriand et quelques autres architectes designer du même courant viennent rejoindre son écurie. Démarche logique mais originale à l’époque, il visite les bâtiments publics et les lieux où ce mobilier, considéré comme de la ferraille, part pour la benne.
Depuis quelques années, la création contemporaine l’intéresse, à commencer par celle du designer Ron Arad qu’il expose ainsi depuis deux ans. « Un souffle nouveau dans la création : novateur dans les matériaux, libérateur dans les formes et toujours hors du registre décoratif. C’est ce qui m’a intéressé depuis le début dans mon métier et c’est ce qui me tient encore. » Comme lui, sa clientèle ne spécule pas. Elle adhère.
1952 Naissance à El Biar en Algérie.
1976 Ouverture d’un stand aux puces et premier achat d’une chaise de Jean Prouvé.
1980 Ouverture de la galerie Downtown, à Paris.
1987 Première exposition Jean Prouvé.
2004 Première participation à la Biennale des antiquaires de Paris.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
François Laffanour, un marchand iconoclaste amoureux du modernisme
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Galerie Down Town, 33 rue de Seine, Paris VIe, tél. 01 46 33 82 41.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : François Laffanour