GALLERIES. Art Basel rappelle qu’une foire, lorsqu’elle représente l’un des sommets du marché, n’oublie pas en route l’aspect historique et muséal de l’art – ce que font aujourd’hui également les maisons de ventes.
Démonstration en est encore faite cette année avec le stand de la galerie Tornabuoni Art sur lequel sont réunis quatre Fine di Dio (« Fin de Dieu »), ces tableaux ovales, en forme d’œuf, que Lucio Fontana a réalisés en 1963 et 1964. Il en signera 38 au total, faisant de cette suite un cycle mythique dans son travail. Pour montrer le caractère exceptionnel de cette présentation, rappelons que seulement deux de ces tableaux étaient présentés dans l’exposition du Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 2014 et que les trois derniers ont été acquis récemment en ventes publiques, entre 25 et 29 millions de dollars, tandis qu’un autre a été emporté pour 25 millions de dollars en vente privée (la valeur d’assurance des pièces ici réunies dépasse d’ailleurs les 100 millions d’euros).
Afin d’inscrire ces œuvres dans l’histoire, Michele Casamonti, directeur de la galerie, a retrouvé divers documents, comme ces lettres où Fontana explique comment il passe d’un premier titre « OVA » à Fine di Dio, ou ces photos inédites prises chez Iris Clert en 1964. La galeriste parisienne avait alors réuni 6 tableaux. Tous ces documents seront reproduits dans le livre de 300 pages spécialement édité à l’occasion de la foire, avec des textes de Enrico Crispolti et Luca Massimo Barbero déjà auteurs du catalogue raisonné de Fontana.
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Fontana de jouvence
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°481 du 9 juin 2017, avec le titre suivant : Fontana de jouvence