Fermeture définitive de la galerie Jean Fournier 

Cette fois-ci la Galerie Jean Fournier risque bien de disparaître complètement. Lorsque Jean Fournier est décédé en 2006, son compagnon et héritier Jean-Marie Bonnet avait accepté de continuer l’activité de la galerie créée en 1957. A cette époque la galerie avait réintégré son espace historique de la rue du Bac après avoir été dans le Marais pendant 20 ans. En 2013 Il avait confié la direction de la galerie à l’ex-conservatrice du Musée Matisse du Cateau-Cambrésis, Émilie Ovaere-Corthay.

Mais Jean-Marie Bonnet est décédé en décembre dernier et ses héritiers ne souhaitent plus continuer l’activité. Juan Luque Soto, le responsable communication de la galerie ne souhaite pas donner les raisons qui ont présidé à cette décision mais l’on suppose que ce sont des raisons économiques. Depuis quelques années, la galerie a fait le choix de promouvoir des artistes de la scène française proches de l’abstraction comme Frédérique Lucien, Dominique de Beir, Fabienne Gaston-Dreyfus, Bernard Moninot, dont les cotes – comme pour la très grande majorité des artistes français – ne sont pas assez élevées pour soutenir les coûts de promotion et de participation aux foires. Pourtant la galerie a promu dans le passé des artistes qui font aujourd’hui des records en salle de ventes : Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell, Simon Hantai ou Sam Francis. 

Les artistes ont été informés il y a quelques jours de cette décision. Deux expositions ont été programmées avant la fermeture en février prochain : Armelle de Sainte Marie (née en 1968) puis Hélène Valentin (1927-2012). Les héritiers n’ont pas indiqué ce qu’il allait advenir du nom de la galerie.