Devenue la vente la plus importante en province, ainsi qu’un rendez-vous annuel pour de nombreux marchands français et étrangers, la grande vacation organisée par Me Philippe Rouillac à l’Orangerie du château de Cheverny aura lieu les 26 et 27 mai. Exposition des objets les 24 et 25 mai.
PARIS - Comme chaque année depuis huit ans, la vente organisée au château de Cheverny, près de Blois, comprendra du mobilier, des tableaux et des objets, sans prix de réserve, qui proviennent "à 99,9%", selon Me Rouillac, de maisons bourgeoises et de châteaux : quelque trois cents lots "dans leurs jus" donc, qui devraient faire d’autant plus la joie des marchands que les bonnes pièces, ces jours-ci, se font cruellement rares.
Châteaux breton et normand
Pour la première fois cette année, grâce à la notoriété croissante de son activité, Me Philippe Rouillac a pu engranger des objets au-delà de son territoire habituel : la vallée de la Loire.
Les deux meubles les plus importants de la vacation, nous précise le commissaire-priseur, proviennent l’un du château de la Ville du Bois, près de Rennes – une commode XVIIIe siècle, bleu et blanc, en vernis Martin –, l’autre d’un château normand qui, ouvert au public, ne souhaite pas se faire connaître. Il s’agit là encore d’une commode, en laque du Japon, estampillée Étienne Levasseur, que l’on pourra voir du 9 au 15 mai au siège de la Société Lepic et Nazare-Aga, 1 rue Rossini à Paris, Roland Lepic étant l’expert en mobilier de la vente.
Le cru Cheverny 1996 ne sera pas spécialement riche en peintures, exception faite de huit curieux tableaux naïfs d’André Beauchamp, qui les a donnés, peu avant sa mort en 1958, à son médecin généraliste en guise d’honoraires. Seront également dispersés Paradis terrestre, du peintre du XVIIe siècle flamand Roland Savery, et Port de Boulogne, 1930, d’Albert Marquet.
Le mobilier comprendra le contenu du château La Ferté Imbault, en Sologne, meublé à la fin du XIXe siècle dans un style très cossu et bourgeois par le docteur La Ferté Imbault, chirurgien du beau monde parisien, ainsi qu’un fonds important de meubles classiques du XVIIIe siècle. En 1995, la vente à Cheverny avait réalisé un produit total d’un peu plus de 10 millions de francs, frais inclus.
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D’un château l’autre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°25 du 1 mai 1996, avec le titre suivant : D’un château l’autre