La manifestation mise sur un partenariat renforcé avec la Biennale de Lyon.
LYON - « Personne ne s’imaginait qu’on réussirait à le refaire. Mais nous revoilà ! » Tel est le cri du cœur de la galeriste lyonnaise Patricia Houg, commissaire générale de la foire Docks Art Fair, dédiée aux expositions monographiques. Comme tout événement biennal, ce salon doit mettre les bouchées doubles pour se rappeler au bon souvenir des amateurs. Mais il dispose d’un atout de taille : sa contiguïté avec la Biennale de Lyon. « On travaille de manière coordonnée et amicale. Les projets artistiques restent distincts et les identités ne se confondent pas », souligne Sylvie Burgat, directrice générale de la Biennale. Outre la mise en place d’un village presse commun, Docks Art Fair a obtenu une vraie participation de Thierry Raspail, directeur artistique de la Biennale. Celui-ci sélectionnera sur la foire les œuvres destinées à être achetées par une entreprise mécène pour le compte du Musée d’art contemporain de Lyon.
Si les collectionneurs plébiscitent la formule lisible des one-man shows, celle-ci peut se révéler risquée économiquement, surtout en temps de crise. De fait, les organisateurs autorisent les galeries à consacrer un tiers de leur stand à d’autres artistes. Autre bonus, le nouveau prix Montblanc, décerné à un créateur exposé sur la foire, lequel bénéficiera d’une exposition place Vendôme à Paris en octobre. Les commissions d’achat de la Ville de Lyon et de l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne ont aussi promis d’être actives sur le salon. Reste que les galeries naviguent à vue. « C’est très tôt dans la saison, on ne sait pas trop ce que ça va donner, confie Laurent Godin (Paris). L’audience est importante les premiers jours, plus calme après. » Il n’en revient pas moins avec les dessins désenchantés de David Kramer sur le rêve américain. « J’aime l’idée d’être au plus près des collectionneurs de province, qui, pour la plupart, font vivre les galeries parisiennes », observe quant à lui Olivier Robert (Paris). Odile Ouizeman (Paris) présente pour sa part le travail sophistiqué, proche du merveilleux, de Laurent Pernot, révélation de l’école du Fresnoy (Tourcoing). Cette édition marque l’arrivée de quelques poids lourds parisiens comme Xippas avec Dominique Blais et Georges-Philippe & Nathalie Vallois avec Vincent Lamouroux. Elle s’ouvre aussi à l’Europe centrale avec la présence de Nadine Gandy (Bratislava, Slovaquie). La foire permet enfin à certains de prendre leurs marques. Plus connu pour son activité sur le second marché, Christophe Gaillard (Paris) dévoile sa facette contemporaine avec la Japonaise Chiharu Shiota. « C’est une foire intéressante pour moi, car ma galerie n’est pas dans le réseau institutionnel ni dans celui des collectionneurs d’art contemporain, explique le jeune marchand. La proximité avec la Biennale me permettra de rencontrer des critiques, que je ne vois pas assez en galerie. »
DOCKS ART FAIR, du 16 au 20 septembre, les Docks, 49, quai Rambaud, 69002 Lyon, tél. 04 78 42 98 50, www.docksart fair.com, les 16, 17, 19 et 20 sept. 12h-19h, le 18 sept. 12h-22h.
DOCKS ART FAIR
Organisation : Olivier Houg, Patricia Houg, Georges Verney-Caron
Nombre d’exposants : 32
Tarif : 7 000 euros le stand
Nombre de visiteurs en 2007 : 12 000
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Docks Art Fair persiste et signe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°308 du 4 septembre 2009, avec le titre suivant : Docks Art Fair persiste et signe