PARIS
Suite à la polémique grandissante sur Twitter, la Galerie Sakura annule l’exposition « Brut » de Guillaume Verda.
Inaugurée samedi dernier, la première exposition de Guillaume Verda à Paris, « Brut » devait durer une semaine, du 16 février au 24 février dans la Galerie Sakura, située rue du Bourg Tibourg, dans le IVe arrondissement de Paris. Mais la ressemblance flagrante entre les œuvres de cet ancien élève de l’École Boulle, âgé de 35 ans, et celles de Jean-Michel Basquiat a suscité l’indignation d’internautes sur Twitter.
Sous la pression grandissante du web, la galerie a annoncé hier, mercredi 20 février la fermeture avancée de l’exposition. « L’histoire a pris des proportions inquiétantes sur les réseaux sociaux. Nous avons reçu des messages haineux et des menaces importantes. Pour apaiser les tensions et pour la sécurité des clients nous avons décidé d’annuler l’exposition » explique Jean-Baptiste Simon, directeur et fondateur de la Galerie Sakura, au Journal des Arts.
La galerie Sakura ne reconnaît pas le plagiat dont l’artiste est accusé ; « bien évidemment, il y a des similitudes, l’artiste ne s’en cache pas » maintient Jean-Baptiste Simon. Cependant aucune mention de Jean-Michel Basquiat n’est faite, ni sur le site de la galerie ni sur celui de l’artiste. L’idée d’hommage est donc exclue, laissant ouverte la critique de plagiat.
« Bravo l'appropriation culturelle et les néologismes exotisants. Pitoyable » écrit un internaute. Une association antiraciste et de nombreux internautes ont souligné par ailleurs l’opportunisme malsain de l’appropriation d’un artiste français blanc de l'expérience d’un afro américain aux Etats-Unis (notamment via l’utilisation des masques africains dans les peintures de Verda).
« Nous sommes désolés d’avoir heurté certaines personnes. Nous ne voulons pas créer de polémique et nous ne travaillerons plus avec cet artiste, il s'agissait d’une première collaboration, nous aurions dû nous renseigner plus sur lui en amont », s’excuse finalement le directeur de la galerie qui précise « nous n’avons pas vendu d’œuvres et nous n’en vendrons pas ».
L’artiste a décidé de se faire oublier, son compte instagram est passé de public à privé et son site web est désormais vide.
Reste que cette campagne sur Internet, souvent anonyme, mettant en cause un artiste, pour un motif qui peut se discuter laisse un goût amer.
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Des internautes font fermer une exposition d’œuvres ressemblant trop à Basquiat
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