Le Salon d’art de Cologne fête son trentième anniversaire. Du 24 avril au 2 mai, quelque 200 exposants venus de huit pays d’Europe proposeront toutes les spécialités, de l’antiquité aux classiques de l’art moderne.
COLOGNE - Le fort potentiel économique de la région de Cologne avait incité, il y a trente ans, un groupe de marchands d’art – dont Günther Abels, Rolf Hanstein, Hans H. Mischell et Werner Rusche – à créer une manifestation susceptible d’attirer amateurs et collectionneurs. Se tenant à l’origine en alternance à Cologne et à Düsseldorf, le salon s’est depuis deux ans installé à Cologne de façon permanente. Si les exposants allemands y sont les plus nombreux, sept autres pays européens sont représentés dont l’Autriche (Salis & Vertes), la Belgique (Brouwer Antiquités, Guimiot Art Gallery et Rœlofs Antiquairs), la Suisse (Art Kabinett), la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
Dans la section antiquités, Axel G. Weber (Cologne) expose un torse de cavalier grandeur nature représentant un aristocrate de la Rome antique (500 000 deutschemarks, 1,6 million de francs). Dans celle des peintures et dessins anciens, la galerie Börhinger (Düsseldorf) présente une feuille de Caspar David Friedrich (1774-1840) provenant d’un célèbre album d’esquisses de Mannheim. En 1916, un petit-fils de l’artiste avait proposé à la Kunsthalle de Mannheim la totalité de l’héritage dans lequel figuraient les trente-neuf dessins de cet album. Les héritiers ont alors pris la décision de séparer les pages de l’album et de les vendre une à une, dont cette feuille de 1801 qui a été exposée dans la grande rétrospective consacrée à l’œuvre de Friedrich, en 1991. Frye & Son (Münster), spécialiste des maîtres anciens, accroche un Portrait de jeune homme par Barthel Bruyn l’Ancien (première moitié du XVIe siècle). Sur le stand d’Albert Neuhauss (Würzburg), une huile sur panneau de bois de l’entourage de Ludger Tom Ring le Jeune, datée du 25 novembre 1565, figure neuf enfants en costume Renaissance avec des jouets, dont un petit cheval de bois, un tambour et une crécelle (200 000 deutschemarks), mais aussi une marine d’un artiste du XIXe siècle, Andreas Achenbach (78 000 deutschemarks), et une toile de David Noter, Fleurs et fraises (98 000 deutschemarks).
La peinture du XIXe siècle est particulièrement bien représentée. On notera encore une toile d’August Anton Tischbein, Enfants sur la terrasse (1840), typique de la période Biedermeier, qui représente trois enfants avec, en arrière-plan, le panorama du port de Trieste, ainsi qu’une huile de Félix Schlesinger, Deux fillettes et un garçon avec des lièvres. La galerie Paffrath (Düsseldorf) s’est intéressée aux œuvres des frères Achenbach. Elle accrochera une Vue du port d’Andreas Achenbach, avec des chaumières paysannes et des voiliers dans le lointain, et de son frère Oswald, le Golfe de Naples, une scène romantique figurant des pêcheurs et des personnages en train de pique-niquer (115 000 deutschemarks). Plusieurs stands exposeront des tableaux de Max Liebermann : ainsi, le Jardin du Wannsee (685 000 deutschemarks) à la galerie Konrad Bayer et von Linten & Nusseret, et une Rue de village hollandais (1885) chez Klauspeter Westenhoff (Hambourg). Dans la section joaillerie, Art Kabinett (Arosa) exposera des pièces anciennes et des bijoux Art nouveau et Art déco.
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Cologne, trente ans déjà
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°81 du 16 avril 1999, avec le titre suivant : Cologne, trente ans déjà