Collection Rosenthal, art d’Océanie

Elle comprend un pendentif en néphrite hei tiki, Maori (Nouvelle-Zélande), estimé 100 000 euros (ill. ci-contre). Cet objet, d’une dimension exceptionnelle de 17,5 cm, comptant parmi les plus grands et les plus larges de sa catégorie, a fait partie de la collection de la comtesse de Béhague (1869-1939). Notons aussi huit œuvres de Nouvelle-Irlande formant l’un des plus importants ensembles présentés sur le marché au cours de ces dernières années.

La pièce la plus remarquable est une impressionnante et rare figure de style malangan représentant vraisemblablement un chef de clan, les bras déployés, debout sur une jambe unique, et dont le buste s’achève par la représentation de la cage thoracique s’ouvrant sur le foie – considéré comme le siège de la force vitale. Estimée 250 000 à 350 000 euros, elle provient des collections Paul Éluard et Maurice de Vlaminck.

L’art de la Polynésie s’impose avec deux statues de l’île de Pâques. L’une, féminine, appartient à un très rare groupe de statues moai papa. Elle est estimée 100 000 euros. L’autre, masculine, relève du type de statues en bois le plus célèbre de l’île de Pâques : les moai kavakava. Il s’agit de figures à côtes, à l’aspect caractéristique : silhouette émaciée, surdéveloppement de la cage thoracique, expression saisissante fixée par les pupilles d’obsidienne cerclées d’os. Estimée 120 000 euros, celle-ci fut collectée par un marin, George Harvey, lors de l’escale de la frégate britannique La Topaze en 1868.